SSP noue des réflexions croisées sur la recherche

Faculté des sciences sociales et politiques

VU DES FACULTÉS

Organisée par le vice-doyen Jean-Christophe Graz et la consultante recherche Ellina Mourtazina, la Journée annuelle de la recherche SSP s’est penchée sur la notion d’échec, rarement mise en perspective.

Fabrice Ducrest © UNIL

Fabrice Ducrest © UNIL

VU DES FACULTÉS

Organisée par le vice-doyen Jean-Christophe Graz et la consultante recherche Ellina Mourtazina, la Journée annuelle de la recherche SSP s’est penchée sur la notion d’échec, rarement mise en perspective.

La possibilité de l’échec

Réfléchir à l’échec de manière créative, à la façon d’une nouvelle «norme, dépourvue de stigmates et démocratisée comme processus visible et inhérent de l’activité scientifique», lit-on sur le site de la faculté. Soucieux de rapprocher le plus souvent possible – en particulier lors d’une Journée annuelle de la recherche – les différentes composantes de SSP, Jean-Christophe Graz et Ellina Mourtazina viennent d’organiser cet événement (7 mars 2024) autour de cette thématique.

«Dès lors que le pouvoir politico-religieux ne pouvait plus accaparer la Vérité, la science moderne, en invalidant le rapport entre l’autorité et la vérité, s’est confrontée à l’existence même de l’ignorance», esquisse le vice-doyen. L’ignorance qui fait avancer le chercheur ou la chercheuse, qui s’oblige à écarter les ténèbres et à secouer les habitudes, sans garantie de résultat ou d’impact. La recherche comme prise de risque pour l’équipe elle-même et pour la société.

La notion de créativité – au cœur de la Journée de la recherche SSP 2023 – a pu paraître plus stimulante mais elle englobait déjà, finalement, la possibilité de l’échec, pour peu qu’on l’envisage, précisément, de manière créative. «Il s’agissait d’envisager la créativité et la création dans la recherche comme un processus collectif et non strictement individuel, pour identifier de nouveaux objets pertinents et les étudier d’une manière collaborative qui sache naviguer au travers des frontières disciplinaires, conceptuelles ou méthodologique», résume le Vice-doyen.

Quand la science nourrit la création artistique

Faire le lien entre «des cultures scientifiques parfois très différentes» au sein même d’une faculté qui propose pas moins de huit grades de doctorat est essentiel. «C’est ce que nous cherchons dans une première partie de journée avec des présentations de six minutes chacune», précise-t-il. Dans un second temps, il s’agit de mettre en relation la science et la cité sous la forme d’une table ronde autour de la thématique. En 2023, la discussion ouverte en commun avec La Grange – Centre arts et sciences de l’UNIL a rassemblé des artistes et des chercheurs et chercheuses dans les domaines de la dramaturgie, de la mise en scène, de la performance, de la comédie, de la réalisation documentaire pour un échange d’expérience sur l’apport des sciences humaines et sociales dans différentes formes d’expression artistique. La récente journée sur la dynamique propre à l’échec a réuni des spécialistes SSP en sciences du sport et inclusion, un représentant du monde politique et sport ainsi que le nouveau directeur général du Béjart Ballet Lausanne.

Rendez-vous est pris pour 2025 sur une thématique encore à déterminer et toujours dans le même esprit de réflexivité, de mise en scène et de valorisation de la recherche, autour d’un moment de socialité scientifique à la fois interne et largement ouverte sur la cité et ses questionnements. – NR