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Le fabuleux destin d’Artemis

L’École suisse d’archéologie, basée à l’UNIL, récolte les lauriers du film documentaire Artémis, réalisé par Sébastien Reichenbach.

 Narbonne (sud de la France), octobre 2024, où Sébastien Reichenbach a reçu le « Prix des collégiens » lors d’un festival, pour Artémis, le temple perdu. 

Narbonne (sud de la France), octobre 2024, où Sébastien Reichenbach a reçu le « Prix des collégiens » lors d’un festival, pour Artémis, le temple perdu.

Le fabuleux destin d’Artemis

L’École suisse d’archéologie, basée à l’UNIL, récolte les lauriers du film documentaire Artémis, réalisé par Sébastien Reichenbach.

Cinq prix récoltés, une participation à une dizaine de festivals, une diffusion à la télévision dans six pays et plus d’un million de vues cumulées sur les différentes plateformes. Le documentaire Artémis, le temple perdu, réalisé par Sébastien Reichenbach, a connu un grand succès en 2024. Ce film de 52 minutes met en lumière les recherches menées sur le vaste site du sanctuaire d’Artémis dans la petite ville d’Amarynthos, par l’École suisse d’archéologie en Grèce (ESAG). Dirigée par le professeur Sylvian Fachard (Faculté des lettres), l’ESAG est basée à l’UNIL.

Sébastien Reichenbach est le premier surpris (et ravi) par le parcours de son documentaire. Le prix du « Meilleur film archéologique » décerné à l’AGON Festival fin mai 2024 lui a laissé par exemple un souvenir particulier. « Il s’agit d’une compétition internationale réputée, où l’on projette des productions tournées dans le monde entier. » De plus, cet événement se déroule à Athènes, soit à moins de deux heures de route de l’île d’Eubée, où l’ESAG œuvre depuis 50 ans en lien étroit avec les autorités grecques.

La quête d’une vie

Comment le réalisateur explique-t-il l’intérêt des festivals et du public pour son moyen-métrage ? « Je pense qu’il se démarque des documentaires archéologiques purs, dans lesquels les scientifiques mènent l’enquête. Ici, d’après les retours que j’ai reçus, c’est l’aventure humaine qui a marqué les spectatrices et les spectateurs. » La quête d’une vie se déroule en effet sous nos yeux, quand on marche dans les pas du professeur Denis Knoepfler (Université de Neuchâtel). Avec ténacité, ce dernier a suivi son intuition de chercheur pendant des décennies, ce qui a permis de mettre au jour l’immense sanctuaire d’Artémis à Amarynthos, sur lequel des centaines de scientifiques, d’étudiantes et d’étudiants, bien souvent liés à l’UNIL, ont travaillé au fil des années.

« Le film montre de vraies émotions, comme la joie ou la mélancolie, loin de l’aridité que l’on pourrait associer à l’archéologie. Des personnes qui, a priori, ne sont pas passionnées par cette discipline sont touchées par cette histoire. »

Sébastien Reichenbach, licencié ès lettres de l’UNIL

Le réalisateur se remémore un autre événement étonnant, lors des Rencontres d’archéologie de la Narbonnaise (France), à la mi-octobre 2024. Artémis, le temple perdu y a glané une « Mention spéciale – Prix du jury » et le « Prix des collégiens ». « Je me suis retrouvé dans une salle de cinéma pleine à craquer d’enfants et d’ados qui venaient de voir le film. J’ai été bombardé de très bonnes questions, qui portaient sur l’archéologie, mais également sur mon métier et sur la manière de raconter des histoires en images. »

Produit par Stéphane Goël (société Climage à Lausanne), avec la participation de la RTS et d’Arte, Artémis, le temple perdu sera montré dans d’autres festivals cette année, notamment aux États-Unis et au Maroc. Il continue ainsi à rendre visibles, auprès d’un large public, les recherches menées à l’UNIL et dans d’autres universités suisses et européennes. Ainsi, la déesse de la chasse continue de voyager. – DS