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L’année 2024 a représenté un tournant en termes de durabilité pour l’institution. Avec CAP2037, l’UNIL a dévoilé ses objectifs pour répondre aux défis à venir.

Félix Imhof © UNIL

Benoît Frunf (Félix Imhof © UNIL)

En marche vers la transition

L’année 2024 a représenté un tournant en termes de durabilité pour l’institution. Avec CAP2037, l’UNIL a dévoilé ses objectifs pour répondre aux défis à venir.

Agir aujourd’hui, c’est façonner le monde de demain. L’Université de Lausanne (UNIL) l’a bien compris en s’engageant pour la durabilité. En cela, l’année 2024 a représenté une étape importante avec la présentation de CAP2037 lors du Dies academicus, le 31 mai. Née des réflexions de l’Assemblée de la transition, cette stratégie en 20 points est composée de trois axes : institution, communauté et société. Le tout pour respecter l’Accord de Paris et agir sur le dépassement des limites planétaires.

« Il s’agit d’un programme ambitieux. Avec CAP2037, nous avons pour but prioritaire de ramener nos impacts au-dessous des limites planétaires, et pour calculer cela, nous utilisons le cadre conceptuel du Donut de l’économiste britannique Kate Raworth. À cette date, qui marquera les 500 ans de l’UNIL, nous serons en chemin pour y parvenir, avec pour horizon 2050. »

Benoît Frund, Vice-recteur Transition écologique et campus

Réduire les émissions de CO2 liées aux bâtiments, à la mobilité pendulaire ou aux voyages professionnels, limiter la viande dans les cafétérias, soutenir des pratiques académiques durables et construire des savoirs appliqués sur la transformation socio-écologique. Autant d’intentions clairement affichées.

Œuvrer ensemble

Avec le Centre de compétences en durabilité, l’UNIL possède d’ailleurs son pôle dans le domaine. Son programme Strive, lancé en 2024, en est une des manifestations concrètes. Mais la Direction n’a pas attendu cette stratégie de transition pour se mettre en route. Selon un rating du WWF évaluant les hautes écoles suisses, l’UNIL arrive déjà en tête de classement en termes de durabilité. « C’est très bien, relève Benoît Frund. Mais ce serait encore mieux que l’on soit plus loin sur le chemin, et que l’on y soit ensemble. »

En 2024, l’institution a également obtenu une note de 5,5 sur 6 en certification SNBS-Quartier, anciennement Site 2000 watts. Trente critères, qui vont bien au-delà du bâti lui-même, sont pris en compte pour mesurer le caractère durable d’un quartier, en l’occurrence le site de Dorigny.

Par ses choix assumés, son engagement en faveur de la transition, l’UNIL fait figure de pionnière. Le Vice-recteur Transition écologique et campus souligne toutefois que « l’université ne vit pas en dehors de la société. Elle seule ne peut pas faire grand-chose. Elle est un outil pour la démocratie, pour faire avancer la société, pour alimenter la réflexion qui doit permettre d’orienter les choix politiques. »

À l’avant-garde

La démarche de l’UNIL fait désormais des émules. « Presque toutes les semaines, j’ai des sollicitations de collègues d’autres universités, même au-delà des frontières helvétiques, se réjouit Benoît Frund. Ces personnes s’intéressent notamment à l’utilisation du Donut à l’échelle d’une université, ainsi qu’à l’ensemble de notre démarche, avec notre Assemblée de la transition. Pour ce dispositif de démocratie participative, des membres de l’UNIL ont été tirés au sort et ont réfléchi à des mesures pour limiter l’impact environnemental de l’institution. »

Mais si le Vice-recteur Transition écologique et campus est optimiste quant au but à atteindre, il est conscient du challenge à relever. « Il y a encore un énorme chemin à parcourir. Les défis qui nous attendent sont complexes. Actuellement, nous sommes loin d’être là où nous devrions être. La marche est tellement haute qu’il faut que nous réinventions nos fonctionnements pour les mettre en regard avec les objectifs définis. » – CBX