Titre
–
Sous-titre
–
Collection
Auteur.rice.s
Date de publication
Maison d’édition
Lieu
Langue
Nbr de pages
Format
ISBN
DOI
Open Access
Résumé
L’utopie conservatrice du « Réarmement
moral »
Discours et mutations d’un mouvement
international (1961-2001)
Histoire
Audrey Bonvin
2024
Alphil PUS
Neuchâtel
Français
436
22.5 x 24 cm
9782889306039
10.33055/ALPHIL.00605
OUI
Sur les hauteurs de la Riviera vaudoise se dresse le Palace de Caux, siège d’un mouvement international ayant répondu au mystérieux nom de « Réarmement moral » jusqu’en 2001. Des élites de tous bords y convergèrent en masse dès 1946 pour assister à ses conférences annuelles. Qui formait la nébuleuse de ce cercle porté par un réseau de bénévoles consacrant leur vie à « changer le monde » ? Comment qualifier ce qui ne fut ni un nouveau mouvement religieux, ni une organisation politique ? Quelles furent ses activités et comment expliquer sa pérennisation ?
Brassant des millions durant un âge d’or encore mythifié, le RAM est resté dans les mémoires pour son anticommunisme. À partir d’archives inédites croisées avec des entretiens de sympathisant·e·s, cet ouvrage analyse les discours, les pratiques et les expressions de la pensée du mouvement, entre la mort de son fondateur Frank Buchman (1961) et sa nouvelle appellation « Initiatives of Change » (2001) sous l’égide de l’ex-directeur du CICR Cornelio Sommaruga.
Une première partie de l’ouvrage dissèque les influences du mouvement, entre méthodisme, personnalisme, conservatisme moral, libéralisme économique et utopie. L’autrice y évoque la prégnance anglo-saxonne des références et des procédés systématiques du RAM, le place au centre droit de l’échiquier politique, élabore la définition de cercle utopiste et le situe par rapport à l’Armée du Salut, aux Unions chrétiennes ou au Désarmement moral. Les formes et les stratégies discursives de la propagande que le RAM met en place et les campagnes qu’il mène dès les années 1960 sont les objets de la seconde partie. Manquant de disparaître en raison de plusieurs crises durant cette décennie, le mouvement parvient à se réinventer en calquant son agenda sur celui du reste de la société : face à l’activisme des milieux progressistes, il élabore une « contre contre-culture » en proposant son propre modèle de jeunesse et d’émancipation des femmes. La chute du Mur lui donne paradoxalement un nouveau souffle, avec des missions en ex-URSS et la promotion d’une justice restauratrice.
Disponible sur : L’utopie conservatrice du «Réarmement moral» Format Livre papier (alphil.com)