Lorsque différentes langues, littératures et cultures entrent en relation les unes avec les autres, une dynamique créative émerge: c’est ce que l’écrivain Patrick Chamoiseau désigne comme l’actif relationnel. Mais quels sont les procédés à suivre pour véritablement mobiliser ce potentiel? Et quels sont les éventuels obstacles à cette démarche? Telles sont les interrogations au cœur de ce numéro de Colloquium Helveticum.
Après deux études liminaires sur le concept d’actif relationnel et sur l’imaginaire du multilinguisme littéraire, les contributions se penchent sur des thématiques riches et variées, telles que le processus d’écriture de la Hongroise Agota Kristof, les contes des frères Grimm, l’œuvre de l’essayiste roumain Emil Cioran et de l’autrice russe Elsa Triolet, ou encore les langues inventées et les ouvrages destinés à la jeunesse.
Ce volume codirigé par Ute Heidmann (Section de français) et Michel Viègnes démontre la créativité et la complexité de ce potentiel relationnel dans un large éventail de langues et d’œuvres littéraires du monde entier. Il s’inscrit dans le cadre des recherches menées au sein du Centre interdisciplinaire d’étude des littératures et fait suite à une colloque tenu en novembre 2018 à l’Université de Lausanne.
Ute Heidmann, Michel Viègnes (éds.), L’actif relationnel des langues, littératures et cultures, Colloquium Helveticum – Cahiers suisses de littérature générale et comparée, n°49, Bielefeld, Aisthesis, 2020.