Si l’année de mobilité est une année d’enrichissement personnel, elle représente un effort et une difficulté supplémentaires. « Ce programme est très populaire auprès de nos étudiant·e·s et notre rôle est d’évaluer que le rapport risque-bénéfice pour l’étudiant·e penche du bon côté pour ne pas risquer un échec », explique le Pr Mauro Oddo qui poursuit « C’est rare, mais il faut parfois dire non. Ce n’est pas parce que l’École de médecine offre cette possibilité que tout le monde peut partir ! »
Pour candidater, les étudiant·e·s motivé·e·s à partir doivent rédiger une lettre de motivation et monter un dossier complet, ce qui est déjà formateur en soi. Le Pr Oddo est particulièrement sensible au parcours de la personne « Pour le parcours de médecin, l’esprit d’ouverture est important », explique-t-il. Le professeur a lui-même réalisé ses études loin du cocon familial de Lugano et a poursuivi sa découverte du monde, notamment comme étudiant stagiaire en Afrique durant 8 mois au total. « Si les notes sont importantes et représentent un bon indicateur de succès, nous considérons également le parcours individuel et les activités effectuées en parallèle aux études, telles que du sport ou de la musique à haut niveau », poursuit le Pr Oddo. Le processus de sélection fait ainsi valoir un subtil mélange entre les notes, les compétences linguistiques et une dimension plus personnelle. « Un processus et des enjeux qui sont bien compris par les étudiant·e·s, puisque tous les dossiers pour la mobilité 2021-2022 ont été acceptés », se réjouit Lucia Palazzo, gestionnaire du programme de mobilité OUT à l’École de médecine.
Parmi ces dossiers, la moitié recevront leur premier choix. « En d’autres termes, vous pouvez avoir un excellent dossier et ne pas recevoir votre premier choix, car la concurrence est très forte sur certaines destinations. Les postulant·e·s doivent faire preuve d’une bonne capacité d’adaptation, déjà au moment de l’attribution des places » commente le Pr Oddo. Il arrive qu’un second tour soit organisé pour celles et ceux auxquels il n’a pas été possible de proposer l’un de leurs 5 premiers choix. « Les plus flexibles postulent à nouveau sur les places vacantes encore disponibles et peuvent ainsi partir », précise Lucia Palazzo. Au final, l’immense majorité des postulant·e·s voient leur rêve de mobilité se concrétiser.