Loïs Fournier est Doctorant FNS à l’Institut de Psychologie. Après des études de baccalauréat et de maîtrise universitaires à l’UNIL (2016 – 2021), il obtient en 2022 un subside « Doc.CH » du Fonds National Suisse pour effectuer sa thèse de doctorat sur l’évaluation psychométrique des conduites impulsives.
Quel est le parcours qui vous a amené à candidater à un subside « Doc.CH » ?
Au moment de choisir le sujet de mon mémoire de Master, j’ai eu un coup de foudre pour les axes de recherche d’un professeur ayant rejoint l’Institut de Psychologie de l’UNIL à peine un mois plus tôt, le Prof. Joël Billieux. Je lui ai donc fait part de ma volonté de travailler sur l’évaluation psychométrique des conduites impulsives, domaine pour lequel j’ai développé une véritable passion. Une fois mon diplôme de Master en poche, j’étais déterminé à réaliser mon propre projet, et ai eu l’honneur d’obtenir le soutien du Prof. Billieux qui m’a encouragé à candidater à un subside « Doc.CH ».
En quoi consiste le projet que vous réaliserez sous la supervision de Prof. Joël Billieux ?
Puisque « poser moins de questions » rime avec « récolter moins d’informations », comment s’assurer que les versions courtes de questionnaires d’évaluation psychologique mesurent au mieux la complexité des phénomènes qu’elles cherchent à évaluer ? En réponse à cette question, mon projet consiste à fournir une nouvelle approche méthodologique pour développer des versions courtes de questionnaires que je mobiliserai pour réviser la version courte du questionnaire UPPS-P mesurant les traits impulsifs, fondamentale dans la prédiction de nombreux troubles psychologiques et utilisée au niveau international.
Pourquoi faire cette recherche à la Faculté des SSP de l’UNIL ?
Cinq ans et deux diplômes à la Faculté des SSP de l’UNIL plus tard, il est temps pour moi… d’y poursuivre ma carrière en tant que chercheur ! Outre l’importante ouverture à l’interdisciplinarité que j’y chéris, je dois avouer que je m’y sens tout simplement confortable. Toutefois, rassurez-vous, j’effectuerai des séjours de recherche à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique) ainsi qu’à l’Université de Grenade (Espagne) dans le cadre de mon projet.
Quels étaient les principaux obstacles dans la préparation de la requête « Doc.CH » ?
L’incertitude et l’insécurité. La préparation de la requête « Doc.CH » m’a demandé un investissement intense sur une période de douze mois durant laquelle j’ai dû fournir une charge de travail considérable, tout en sachant que je n’avais aucune garantie d’obtenir le subside et donc de pouvoir réaliser le projet dans lequel je m’étais si intensément investi !
Comment avez-vous surmonté ces difficultés ?
Pour surmonter les difficultés au travail, je préconise davantage de travail (et de café !).
Qu’attendez-vous de vos recherches ?
J’attends de mes recherches qu’elles facilitent le choix par les clinicien·ne·s d’interventions thérapeutiques adaptées à la complexité des traits impulsifs de chacun·e. J’attends aussi qu’elles fournissent aux chercheur·euse·s une approche méthodologique robuste pour développer toute future version courte de questionnaire.
Qui serez-vous dans 10 ans ?
Par-dessus tout, j’espère être un chercheur épanoui, riche en opportunités d’apprendre, de transmettre, et de progresser.