Flourishing with chronic pain in Adolescence: a mixed-methods investigation of the adolescents’ resources
Déjà durant son master en psychologie de la santé, Annina s’est passionnée pour la thématique de la douleur, l’un des rares sujets dans le cursus en psychologie qui tient compte du corps. De plus, le fait d’étudier la douleur ainsi que son traitement permet d’éviter l’habituelle séparation entre le corps et l’esprit, et ouvre sur une riche compréhension de l’être humain. Elle a poursuivi son doctorat sur ce sujet passionnant, en se spécialisant sur la douleur pédiatrique. A côté de son poste en tant qu’assistante-doctorante, Annina a maintenu un petit pourcentage d’activité clinique en tant que psychologue, et elle a continué à s’investir dans des activités qui lui tiennent à cœur, telles que l’enseignement du théâtre à des enfants et adolescents. Annina Riggenbach a réalisé sa thèse sous la direction du prof. Rémy Amouroux à l’Institut de Psychologie, thèse soutenue publiquement le 28 février 2020.
La thèse de Annina porte sur la gestion des douleurs chroniques chez les adolescent·e·s. En Suisse comme ailleurs, jusqu’à un tiers des enfants et adolescent·e·s souffrent de douleurs chroniques (majoritairement à la tête, au ventre et aux membres). Étonnamment, seule une petite partie de ces enfant et adolescent·e·s sont fortement impactés par la douleur dans leur quotidien. La majorité d’entre eux parviennent à poursuivre une vie normale (p.ex. aller à l’école, entretenir une vie sociale). A l’aide de méthodologies mixtes, Annina a tenté de comprendre ce qui fait que certains adolescent·e·s avec des douleurs chroniques parviennent à bien vivre avec la douleur, tandis que d’autres en sont fortement impactés.
Les résultats montrent que la satisfaction des trois besoins psychologiques fondamentaux, respectivement le besoin d’autonomie, de relation et de compétence, aident l’adolescent·e à bien gérer les douleurs au quotidien. Par ailleurs, le soutien parental joue un rôle crucial tant pour favoriser la satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux de l’adolescent·e que pour l’aider dans la gestion des douleurs chroniques.
En plus de l’utilisation d’outils méthodologiques innovants, ce travail de recherche a permis d’introduire la théorie de l’auto-détermination dans le champ de la douleur, une nouveauté à ce jour, qui offre la possibilité de mettre en place de nouvelles stratégies thérapeutiques pour la prise en charge des douleurs chroniques.