Ce projet de recherche vise à mieux comprendre la participation des femmes à la prise de décision dans le sport. Il s’intéresse au cas des fédérations sportives internationales et a pour ambition de permettre à ces organisations de progresser vers l’équité entre les sexes et une meilleure gouvernance. Il sera mené au sein de l’Institut des sciences du sport de l’UNIL (ISSUL) par Lucie Schoch (sociologue, responsable du projet) et un·e chercheur·euse FNS senior pendant une durée de trois ans (2020-2023).
Les femmes n’étaient en 2015 que 14% au sein des instances décisionnelles des fédérations sportives nationales de sports olympiques dans les pays européens et, en 2018, 17% au sein de celles des fédérations sportives internationales de sports olympiques d’été. Malgré une évolution générale positive, elles demeurent peu présentes dans la prise de décision dans le sport, que ce soit à l’échelle régionale, nationale ou internationale. Se pose alors la question d’une meilleure gouvernance des organisations sportives, car les études ont montré que celle des entreprises était enrichie lorsque des femmes sont nommées à des conseils d’administration notamment parce qu’elles apportent de nouveaux talents. Il fait peu de doute que c’est également le cas pour les fédérations sportives, qui pourraient bénéficier d’une plus grande parité dans leurs instances décisionnelles.
Le projet de recherche « La participation des femmes à la prise de décision dans le sport » sera mené sur une période de trois ans (2020-2023) au sein de l’ISSUL. Il propose d’analyser la participation des femmes aux instances de gouvernance des fédérations sportives internationales à partir d’une étude de cas multiple réalisée auprès de 4 fédérations, celles de hockey (FIH), triathlon (ITU), cyclisme (UCI) et sports aquatiques (FINA).
Le projet vise, premièrement, à analyser la culture présente au sein de ces organisations et de leurs instances décisionnelles. Il s’agira d’identifier les pratiques et les représentations qui favorisent ou entravent l’accès des femmes au leadership. Deuxièmement, le projet cherchera à mieux comprendre les expériences des femmes au sein de ces instances, avec un accent particulier sur leur participation dans les processus décisionnels. Enfin, l’étude a pour objectif de formuler des recommandations novatrices aux organisations sportives qui leur permettront, si elles sont adoptées et mises en œuvre, de progresser vers l’équité entre les sexes et vers une meilleure gouvernance.
Lucie Schoch, maître assistante à l’Institut des Sciences du Sport de l’Université de Lausanne (ISSUL)