Essays on the Architecture of Transnational Regulatory Networks
Chris a fait son Master en Sozialwissenschaften à l’Université de Zurich. Il a rejoint l’Université de Lausanne pour ses études doctorales. Chris a été membre du NCCR Democracy «Challenges to Democracy in the 21st Century» pendant six ans. Il travaille sur la régulation transnationale, la gouvernance privée et la démocratie, et il enseigne à l’Université de Zurich et à l’IDHEAP, Université de Lausanne. Il a défendu sa thèse en juillet 2018, sous la direction du Professeur Ioannis Papadopoulos (IEPHI).
La régulation de nombreuses questions politiques se fait à l’échelle transnationale, où différents acteurs se partagent la « charge de travail » de la régulation en établissant et en maintenant des réseaux complexes. Quelles sont les caractéristiques architecturales de ces réseaux transnationaux de régulation ? Ce manuscrit présente les résultats de recherches empiriques. Premièrement, les intermédiaires de régulation sont des acteurs spécialisés qui apportent leurs compétences à la régulation, mais qui n’ont qu’une autorité et une autonomie limitées. Une comparaison de la régulation australienne et suisse révèle que l’autorité et l’autonomie des intermédiaires dépendent fortement du pouvoir et du potentiel de capture des régulateurs et des acteurs réglementés. Deuxièmement, bien que les régulateurs puissent contribuer directement à une production réglementaire conjointe, la création d’organismes hybrides en tant que forme de régulation indirecte est également courante. Qu’est-ce qui explique le rôle et l’importance de ces organismes hybrides ? Une comparaison de 12 hybrides qui régulent la durabilité indique qu’ils acquièrent et accumulent de nombreuses compétences, ou qu’ils restent petits et flexibles pour remplir les niches de régulation. Troisièmement, la légitimité de la régulation transnationale est souvent mise en doute. En particulier, l’autorité d’un régulateur au sein du régime global dépend-elle de sa légitimité ? L’analyse de 23 régulateurs de l’Internet montre que le respect des procédures démocratiques dans la prise de décision est associé à une haute autorité. Dans l’ensemble, les conclusions soulignent que les régulateurs ne se contentent pas d’apporter leurs compétences à un résultat réglementaire commun, mais qu’ils assument des rôles et responsabilités différents dans des réseaux transnationaux complexes.