Depuis le 1er février 2018, Madame Leen Vandecasteele est professeure associée en politiques sociales et parcours de vie à l’Institut des Sciences sociales (ISS).
Quelles sont les étapes significatives de votre parcours de chercheuse ?
J’ai travaillé dans plusieurs pays et j’ai ainsi beaucoup appris sur la recherche et le milieu universitaire. Originaire de Belgique, j’ai obtenu mon doctorat à l’Université de Louvain. J’ai ensuite été chercheuse postdoctorale à l’Université de Manchester, chercheuse invitée à Harvard (Multidisciplinary Program in Inequality and Social Policy) et chercheuse Max Weber à l’Institut universitaire européen de Florence. De 2012 à 2017, j’ai travaillé comme professeure assistante à l’Université de Tübingen en Allemagne.
Quelle est l’activité dans laquelle vous vous êtes le plus investie depuis votre arrivée à l’Unil ?
Je suis arrivée ici au semestre de printemps et j’ai utilisé ces premiers mois pour poursuivre mes recherches sur les ressources qui aident les gens à surmonter le chômage, que ce soit au sein du ménage ou dans le voisinage, ainsi que pour planifier de nouvelles recherches pour l’avenir. De plus, j’ai pris le temps de faire la connaissance de mes collègues, de l’Institut et de l’Université. J’apprends également le français intensivement pour préparer mon enseignement.
Quels sont les axes de recherche que vous avez privilégiés ?
Je m’intéresse à la vulnérabilité économique et au cumul des (dés)avantages, c’est-à-dire le processus qui explique pourquoi les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres pendant leur parcours de vie. Mon intérêt est également de découvrir quelles ressources et politiques sociales aident les gens à faire face aux inégalités.
Quelles difficultés avez-vous éprouvé dans votre travail de recherche ?
Lorsqu’on utilise de grandes bases de données longitudinales, on doit montrer de la créativité pour exploiter au mieux les données. Car lorsqu’on ne les collecte pas soi-même, les données ne mesurent pas toujours parfaitement les concepts qui vous intéressent. De plus, il est important de formuler des hypothèses originales, parce que d’autres chercheurs ont déjà analysé ces données avant vous. Enfin, il faut répondre à une exigence élevée de rigueur statistique.
Quels sont les talents cachés qui vous ont aidée à surmonter ces difficultés ?
Je suppose que j’aime les choses techniques et les statistiques. Cependant j’aime combiner cela avec un travail créatif sur les mécanismes sociaux et arriver ainsi à des hypothèses.
Comment envisagez-vous la suite ?
La Faculté des Sciences Sociales et Politiques et l’Institut des Sciences Sociales fournissent une atmosphère stimulante pour la recherche. De plus, les unités de recherche, la Fondation pour la Recherche en Sciences Sociales (FORS) et le Pôle de recherche national LIVES, créent une bon environnement de recherche auquel je souhaite contribuer.