L’intelligence artificielle dans l’administration publique

Lancé en janvier 2025, le projet The Integration of Artificial Intelligence into Bureaucratic Practice: Regulation, Implementation, and Social Acceptance vise à étudier comment et pourquoi l’administration publique utilise l’intelligence artificielle, en comparant plusieurs pays aux traditions administratives différentes.

future artificial intelligence robot and cyborg.
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L’essor des modèles de langage comme ChatGPT transforme non seulement la vie quotidienne, mais aussi les pratiques des administrations publiques. Agentes et agents communaux, régionaux ou nationaux seront bientôt amenés à utiliser l’IA pour traiter des dossiers, assister la prise de décision ou automatiser certaines tâches. Alors que l’Union européenne finalise son AI Act et que d’autres juridictions, comme les États-Unis, adoptent leurs propres lignes directrices, il est urgent de comprendre comment ces technologies s’implantent dans le secteur public et sous quelles conditions elles sont acceptées par la population et les expert·es.

Ce projet est porté par Philipp Trein et Martino Maggetti (Institut d’études politiques, Université de Lausanne), en collaboration avec des partenaires en Suisse et aux États-Unis — notamment Daniel Schiff (Purdue University) et Fabrizio Gilardi (Université de Zurich). Il analyse la planification et l’usage de l’IA dans l’administration à travers l’étude de documents officiels, des entretiens avec des spécialistes et une enquête internationale comprenant des expérimentations. La comparaison porte notamment sur la France, l’Allemagne, l’Italie, la Norvège, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis, parmi d’autres pays, afin d’identifier les traditions administratives et facteurs de confiance qui favorisent ou freinent l’intégration de l’IA dans les services publics.

Lien du projet: https://data.snf.ch/grants/grant/10003244

Philipp Trein et Martino Maggetti (Institut d’études politiques, Université de Lausanne)