Observational Analyses of Couple Interactions in Relationship Interventions
Après avoir réalisé des études en psychologie à l’Université de Lausanne, Esther Liekmeier rejoint l’équipe de la Professeure Joëlle Darwiche en tant qu’assistante-diplômée de 2018 à 2024. Durant cette période, elle bénéficie d’une bourse Mobi.Doc qui lui permet d’effectuer un séjour de recherche auprès de la Professeure Ashley K. Randall à l’Arizona State University en 2022. Le 10 octobre 2024, elle a défendu sa thèse en psychologie, avant de poursuivre en tant que SNF Senior Researcher sur le projet Sinergia FamyCH, en collaboration avec la Professeure Darwiche.
Les relations de couple sont essentielles à l’expérience humaine et influencent la santé et le bien-être. La majorité des recherches repose sur des questionnaires auto-rapportés, qui ne capturent pas le déroulement des interactions en temps réel. En complément, les méthodes d’observation offrent des données directes sur les interactions de couple, mais elles ont surtout été appliquées à des couples hétérosexuels en dehors des interventions relationnelles.
Cette thèse se concentre donc sur l’observation des interactions de couple dans des interventions relationnelles ciblant des populations peu étudiées, comme les couples de parents et les couples de même genre. La première étude, une analyse de cas contrastés en thérapie de couple (N = 2), combine observation des interactions, questionnaires sur la qualité de la relation et analyse des séances de thérapie. La deuxième étude examine les changements dans les interactions observées ainsi que des questionnaires sur la qualité de la relation coparentale dans un échantillon plus large (N = 64). La troisième étude analyse les interactions de couple de même genre participant à un programme éducatif (N = 8), afin de déterminer dans quelle mesure ils ont intégré une méthode de communication enseignée durant le programme.
Les résultats de la première étude ont révélé que les changements observés dans les interactions de couple ne correspondaient pas toujours aux résultats obtenus par questionnaires, mais étaient cohérents avec l’analyse des séances. La deuxième étude a montré que, bien qu’aucun changement significatif n’ait été observé lorsque les comportements étaient analysés globalement, certains comportements spécifiques, tels que la défensivité et la domination, ont connu des évolutions notables. La troisième étude a démontré que les couples de même genre intégraient et appliquaient largement la méthode de communication enseignée durant le programme.
En conclusion, les méthodes d’observation offrent une analyse fine et en temps réel, permettant de révéler des informations ne peuvent pas être récoltées avec les questionnaires. Par conséquent, combiner les deux méthodes offre une vision plus complète de la complexité des interactions, enrichissant ainsi notre compréhension des dynamiques relationnelles. Les avancées de l’intelligence artificielle ouvrent des perspectives prometteuses pour renforcer notre capacité à étudier et comprendre les interactions de couple de manière plus efficace dans les années à venir.
