Audrey Bürki Foschini a été nommée Professeure associée en statistiques en psychologie à l’Institut de psychologie en août 2024. Retour sur son parcours académique et ses axes de recherche.
Quelles ont été les étapes marquantes de votre parcours pour devenir chercheuse ?
Après avoir obtenu mon doctorat en 2010 à l’Université de Genève, j’ai poursuivi mes recherches au sein des Universités de York et d’Aix-Marseille, avant de revenir en Suisse pour occuper un poste de Maître-Assistante et chargée de cours en méthodologie et analyse des données à Genève. En 2016, j’ai rejoint l’Université de Potsdam, où j’ai dirigé le groupe de recherches « Sciences cognitives, langage et méthodes ». Début 2022, j’y ai été nommée Professeure de neuro- et psycho-linguistique.
Quels sont vos principaux domaines de recherche ?
Mes recherches portent sur l’architecture cognitive des systèmes de production et de compréhension du langage, leurs liens avec les autres fonctions cognitives ainsi que la manière dont le vieillissement impacte ces liens. Dans une étude en cours, nous étudions par exemple la manière dont les situations de double tâche (dans notre étude il s’agit de parler et de conduire dans un simulateur) impactent le discours et la conduite des personnes âgées.
Je m’intéresse également aux questions de méthodologie et cherche à mobiliser des techniques d’analyse statistique innovantes afin de mieux comprendre les données récoltées et ce qu’elles nous disent sur le système cognitif et le comportement humain en général.
Qu’attendez-vous de vos recherches ?
J’attends de mes recherches qu’elles fournissent des résultats réplicables qui contribuent à une meilleure compréhension du système langagier. Je souhaite également qu’elles apportent des outils méthodologiques utiles à la recherche dans le domaine.
S’il est permis de rêver, j’espère que les connaissances acquises à travers mes travaux permettront, à terme, une meilleure appréhension des dysfonctionnements de ce système, qu’ils soient acquis ou développementaux. Enfin, j’espère également que mes recherches contribueront à inspirer les prochaines générations de jeunes chercheuses.
Qui serez-vous dans 10 ans ?
Je ne peux pas répondre à cette question. Je n’ai pas réussi à anticiper une seule étape de mon parcours. J’espère être toujours passionnée par la recherche et animée par le désir de partager cet intérêt.

