Connected Well-Being: Integrating Personal Networks and Social Identities in the Transition to Adulthood
Titulaire d’une double licence en Psychologie clinique et en Littérature persane (Université de Chiraz, Iran), Anahita Mehrpour a ensuite obtenu un Master Erasmus Mundus en Travail social avec les familles et les enfants, principalement à l’Université de Göteborg, avec des mobilités à l’ISCTE-IUL (Lisbonne) et à l’Université de Stavanger, grâce à une bourse généreuse de la Commission européenne. À l’Université de Lausanne et l’Université de Genève, elle a réalisé un doctorat en psychologie sociale (sous la co-direction du Prof. Christian Staerklé et du Prof. Eric Widmer), portant sur l’articulation entre réseaux sociaux, identité et santé mentale dans une perspective de parcours de vie qu’elle a soutenu le 10 janvier 2025. Elle a rejoint l’Université de Lausanne en mars comme chercheuse FNS senior.
Cette thèse explore la manière dont la structure des réseaux personnels et l’identité sociale se conjuguent pour façonner le bien-être chez les jeunes adultes, période souvent marquée par d’importantes transitions (entrée dans la vie professionnelle, réorganisation des cercles amicaux, etc.). En mobilisant l’analyse des réseaux sociaux (Social Network Analysis) et la théorie de l’identité sociale, cette thèse étudie comment la densité des liens (contacts étroits et fréquents) et la position centrale dans ces réseaux (faire le pont entre différents groupes) influencent la santé psychologique, la satisfaction de vie et le sentiment d’appartenance.
Les résultats, issus de données longitudinales et transversales (p. ex. Longitudinal Lausanne Youth Study, Enquête fédérale suisse sur la jeunesse), montrent que des réseaux denses favorisent l’identification sociale, contribuant ainsi à un bien-être accru et à une réduction du stress. En revanche, occuper une position très centrale peut générer une pression plus élevée, partiellement compensée par une forte identification à un groupe ou à une communauté de référence. Par ailleurs, un « capital social de liaison » (liens forts et soudés) soutient la santé mentale, tandis qu’un « capital social de pont » (liens plus diversifiés) fournit des ressources variées mais peut accentuer certaines tensions ou contradictions identitaires.
En somme, l’étude souligne l’importance de l’identité sociale comme mécanisme clé pour renforcer les effets positifs de ces réseaux et atténuer leurs inconvénients. Ces travaux ouvrent des perspectives en matière d’interventions visant à promouvoir le bien-être au début de l’âge adulte, en misant à la fois sur le soutien relationnel et la valorisation des appartenances collectives.
