Comment ne pas ouvrir cette nouvelle édition d’eSSPace recherche sans rendre hommage à notre adjointe à la recherche, Nathanaëlle Minard, décédée le 5 avril dernier des suites d’une longue maladie ?
Nathanaëlle a passé huit ans dans notre Faculté. Elle est rapidement devenue un pilier incontournable de nombreuses et nombreux collègues, tant elle partageait avec toutes et tous une curiosité intellectuelle ouverte à la diversité des horizons de la Faculté et une générosité sans borne.
Côtoyer Nathanaëlle a été un plaisir renouvelé jour après jour. Sa personnalité solaire incarnait ce qu’on appelle avec une fausse naïveté ‘une belle personne’.
Nous recherchions sa compagnie aussi du fait qu’elle travaillait avec plaisir – un plaisir alimenté à chaque fois qu’elle pouvait soutenir, orienter et donner sens aux activités et à l’organisation de la recherche des collègues, quels que soient leur statut, leur discipline, leur approche ou leur objet de recherche.
Collaborer avec Nathanaëlle a été non seulement un plaisir partagé au travail, mais facilitait aussi grandement les relations de travail – une facilité entretenue par sa très grande vivacité d’esprit, son sens critique aiguisé, son efficacité légendaire pour trouver des solutions, sa grande rigueur et son dévouement constant envers les collègues les plus proches comme les plus éloignés. Elle était appréciée de toutes et tous pour la solidité de son jugement, sans oublier l’acuité de sa vision stratégique. Tout ceci, elle le faisait en toute simplicité, avec une entière franchise, une loyauté indéfectible, et une bienveillance rassurante.
Dans de telles conditions, en tant que vice-doyen recherche, éthique et école doctorale, il a été pour ainsi dire facile de presque tout apprendre de Nathanaëlle. Elle m’a introduit à des enjeux d’éthique de la recherche encore largement ignorés en science politique. Elle m’a guidé dans le dédale technique des données et infrastructures de recherche. Elle m’a accompagné dans le suivi des parcours des doctorant·e·s dans les années particulièrement difficiles qui ont suivi les confinements répétés de la pandémie du Covid-19. La liste serait trop longue si elle devait être exhaustive.
Les remerciements et la gratitude de la Faculté et de l’Université envers Nathanaëlle vont bien au-delà de l’apprentissage, du soutien et de la transmission des connaissances. Ce sont aussi tous les bons moments passés ensemble et son humour mordant sans pour autant jamais blesser personne.
Toutes nos pensées vont vers sa famille et ses proches, en particulier son mari Jere, ses enfants Lara et Léo, ainsi que leurs grands-parents.
Nathanaëlle, tu resteras dans nos cœurs.
Jean-Christophe Graz, Vice-doyen à la recherche, éthique et formation doctorale