Célia De Pietro est doctorante à l’Institut des sciences sociales. Elle vient d’entamer un séjour de six mois à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris suite à l’obtention d’une bourse de mobilité Mobi.Doc. Rencontre.
Quel est le parcours vous ayant conduit à devenir doctorante ?
Grâce à mes études de Bachelor et de Master en Sciences sociales à l’Université de Lausanne, j’ai développé une passion pour la sociologie et, en particulier pour l’enquête ethnographique. Après mon travail de mémoire, l’envie de continuer à étudier les mouvements sociaux et leurs rapports aux émotions m’a motivée à entamer un doctorat.
De quoi traite votre thèse en deux phrases ?
Ma thèse de doctorat porte sur le rapport entre émotions et engagement politique militant. Pour la réaliser, j’ai effectué une ethnographie de plusieurs années au sein du groupe lausannois d’Extinction Rebellion, un mouvement international de lutte contre le changement climatique.
Pourquoi réaliser votre thèse à la Faculté des SSP de l’UNIL ?
La raison principale m’ayant poussée à postuler à une thèse de doctorat au sein des SSP de l’UNIL est la relation de travail que j’avais déjà tissée lors de mon travail de master avec mon actuelle directrice de thèse, la Prof. Laurence Kaufmann. Ses enseignements, ses travaux de recherche et son accompagnement au quotidien ont une importance majeure dans mon parcours de chercheuse.
Dans le cadre de votre carrière, que représente pour vous l’obtention d’une bourse Mobi.Doc?
L’obtention d’une bourse Mobi.Doc est pour moi l’occasion de découvrir un autre cadre de travail que celui de l’UNIL au sein de l’EHESS de Paris. Ma motivation première est également les rencontres avec d’autres chercheur·euse·s que j’espère faire au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux (CEMS) qui m’accueille durant mon séjour.
Quels conseils donneriez-vous à un·e étudiant·e qui souhaiterait entamer une thèse ?
Avant d’entamer une thèse, il a été nécessaire pour moi de prendre un moment de recule et d’interroger mes motivations. La réalisation d’un tel travail n’est pas une mince affaire et il faut souvent composer avec des hauts et des bas qui sont parfois difficile à gérer. Cela dit, si l’envie de creuser un sujet nous habite, c’est également une occasion hors du commun en termes de temps à disposition pour effectuer une recherche de fond.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
Après mon doctorat, je souhaite poursuivre mes réflexions concernant la constitution de collectifs politiques. Le cadre dans lequel je souhaite le faire reste encore à trouver.