Alessandro Giardina est doctorant à l’Institut de psychologie. Il a obtenu une bourse de mobilité Mobi.Doc et entamera un séjour de six mois en Sicile à l’Université Kore d’Enna dès le 1er septembre 2023.
Quel est le parcours vous ayant conduit à devenir doctorant ?
Mon parcours vers le doctorat a commencé par un intérêt pour un domaine spécifique de la psychologie clinique, celui de l’engagement problématique dans les jeux vidéo et du retrait social des jeune hommes. J’ai commencé à m’intéresser à la recherche en tant que moyen puissant d’en apprendre davantage sur ces phénomènes et d’apporter une plus grande scientificité à la dimension de la pratique clinique. En outre, j’ai rencontré des personnes extraordinaires au cours de ma carrière universitaire, sur lesquelles j’ai choisi de m’appuyer pour mon développement professionnel, comme le Professeur Joël Billieux.
De quoi traite votre thèse en deux phrases ?
Ma thèse s’intéresse aux mécanismes de compensation et/ou de dissociation à travers les jeux vidéo, avec un accent particulier sur la différenciation du concept d’évasion de celui d’échappatoire et d’immersion dans le jeu. En ce sens, nous développons un modèle théorique et une échelle de mesure qui aideront, dans la pratique clinique, à tracer les processus fondamentaux pour l’évaluation et le traitement des jeunes ayant des problèmes liés aux jeux et en particulier la relation entre ces derniers et le retrait social (le phénomène des “hikikomori”).
Pourquoi réaliser votre thèse à la Faculté des SSP ?
Parce que j’étais à la recherche d’un environnement de travail dans lequel je me sentais soutenu et valorisé, tout en étant libre de développer mes idées et d’organiser mon temps et mon espace. D’après mon expérience, peu de personnes peuvent recréer cet environnement comme le Professeur Joël Billieux. D’autant plus dans un contexte confortable et prestigieux comme celui de l’Université de Lausanne. Par ailleurs, mon intérêt pour la dépendance aux jeux vidéo s’étend également à toutes les pratiques liées à Internet et aux réseaux que l’on regroupe aujourd’hui sous le terme de cyberpsychologie, ainsi qu’à d’autres comportements addictifs comme le jeu et à des processus tels que l’impulsivité et la régulation affective. Le Professeur Joël Billieux est l’un des principaux experts de la recherche internationale dans ce domaine et un enseignant aux valeurs extraordinaires de transparence et de respect de la science.
Dans le cadre de votre carrière, que représente pour vous l’obtention d’une bourse Mobi.Doc?
Il représente un point d’atterrissage professionnel qui, en raison d’événements sociaux (COVID-19) et personnels, n’a pas été facile. Il s’agit également d’un moment où je pourrai me consacrer entièrement à la rédaction des articles de ma thèse. De plus, ce sera l’occasion de travailler en étroite collaboration avec une autre personnalité très importante dans mon domaine, à savoir le Professeur Adriano Schimmenti. Enfin, ce séjour à l’Université Kore d’Enna en Sicile me permettra de développer un nouveau réseau professionnel et de renforcer les contacts existants.
Quels conseils donneriez-vous à un·e étudiant·e qui souhaiterait entamer une thèse ?
La qualité humaine et organisationnelle des personnes sur lesquelles vous choisirez de vous appuyer aura un impact décisif sur votre développement professionnel.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
Après mon Mobi.Doc, j’envisage de retourner à Lausanne pour terminer ma thèse. Par la suite, j’aimerais entreprendre un post-doc qui me permettra d’effectuer un travail clinique avec des patient·e·s. À l’avenir, j’aimerais consacrer la moitié de mon temps de travail à la recherche et à l’enseignement et l’autre moitié à la pratique clinique avec des adolescent·e·s et de jeunes adultes.