L’histoire de la Faculté des sciences sociales et politiques est dévoilée dans un ouvrage disponible fin janvier 2022. Le Prof. Jean-Philippe Leresche, qui a mené les recherches et dirigé la publication, revient sur la genèse de cet ouvrage qui raconte “l’Ecole puis la Faculté des sciences sociales et politiques de sa naissance à nos jours comme une épopée pleine de bouillonnements scientifiques, d’émulsions humaines et de luttes pour le pouvoir académique.”
Un vernissage aura lieu le mercredi 16 février 2022, sur le campus de l’Unil (inscriptions et programme détaillé ici).
Pourquoi un livre sur l’histoire de la Faculté des SSP ?
L’idée de l’ouvrage Récits facultaires. De l’Ecole à la Faculté des sciences sociales et politiques (1902-2022) est née d’un triple constat. D’abord comme doyen (2015-2019), j’avais découvert que, contrairement à plusieurs autres facultés de l’Université, la page d’accueil du site web de notre Faculté ne comportait aucune mention de son histoire. Le remarquant, je m’engage auprès du décanat de l’époque à réaliser ce travail à l’échelle de la rédaction d’un onglet spécifique sur le site. Ensuite, lors de célébrations institutionnelles, que ce soit les 30 ans du bâtiment Anthropole, les 50 ans de l’Institut de psychologie (IP) ou encore les 10 ans de l’Institut des sciences du sport (ISSUL), une intervention m’était à chaque fois demandée. Et j’éprouvais à nouveau la difficulté à rassembler des données pour ces événements sans pouvoir les insérer dans un contexte et une histoire longue. Enfin, j’ai entrevu pour la Faculté la perspective de ses 120 ans qui permettait de donner une continuité aux célébrations des 100 ans qui n’avaient guère laissé de traces écrites.
Comment est né cet ouvrage ?
Identifiant les lacunes historiques et les besoins pour toute institution de connaître son histoire pour mieux appréhender son avenir, j’ai alors proposé au décanat de consacrer une partie de mon congé scientifique à rassembler les personnes et les matériaux pour entreprendre une histoire de la Faculté – Ecole jusqu’à la fin des années 1970 -, de sa genèse à nos jours.
Qui y a contribué ?
Fédérer des compétences facultaires sur ce projet éditorial a été relativement aisé. Plusieurs collègues avaient en effet déjà réalisé des travaux concernant l’histoire de leur discipline ou celle de leur Institut. D’autres auteurs·trices avaient réalisé leur thèse sur une période de l’histoire de l’Université de Lausanne et donc avaient déjà travaillé sur un moment de l’histoire de l’Ecole. D’autres encore ont constitué des bases de données sur les professeur·e·s de l’Université de Lausanne sur lesquelles ils·elles ont pu construire leurs analyses de l’évolution de la composition du corps professoral de l’Ecole/Faculté.
L’enthousiasme des collègues a été immédiat. Une seule consigne leur a été donnée : pas de jargon, pas de notes infra-paginales, développez un récit, pensez aux lecteurs et lectrices qui ne pratiquent pas ou plus les codes académiques. Pour ma part, je me suis engagé à dépouiller des archives sur toutes les période couvertes, à mettre à disposition des auteur·e·s de chapitre les éventuelles « pépites » trouvées dans les procès-verbaux et de développer des chapitres (quatre) qui embrassent les principaux noeuds thématiques de cette histoire (démocratisation, féminisation, politisation, sécularisation, etc.).
En parallèle au travail historique et sociologique, d’anciens et ancien·ne·s étudiant·e·s ont été sollicité·e·s pour déposer un témoignage sur la période de leurs études. Pour un ouvrage à visée également mémorielle, le choix des auteur·e·s a ici reposé sur leur disposition à l’écriture et sur leur capacité comme figure écrivaine et/ou politique à incarner chacun·e une décennie. De belles plumes, professionnelles et piquantes, ont accepté de participer à cette belle aventure.