Corona Citizen Science : vécu du semi-confinement par la population suisse

La pandémie de COVID-19 touche de nombreuses dimensions de notre vie et comporte de nombreux impacts sur notre vie sociale, professionnelle, familiale, collective ou économique.

© Giorgio Rossi | Dreamstime

Le projet suisse Corona Citizen Science (https://www.coronacitizenscience.ch/fr/swiss-corona-research-team-2 ) a été lancé au printemps 2020 dans un partenariat comprenant 4 laboratoires différents appartenant à l’EPFL, l’IDIAP et l’UNIL. Cette équipe réunit des sociologues, des urbanistes, des anthropologues, des informaticiens et des psychologues de la santé. A l’UNIL, l’équipe responsable de la partie qualitative est composée de la Prof. Marie Santiago Delefosse (PO, psychologie de la santé), Dr Angélick Schweizer (1ère Assistante, chargée de cours), Fabienne Fasseur (MER2) et des membres du PHASE : Claudia Veron, Sébastien Miserez, Marion Bieri, Yasmina Lotfi et Nina Canova.

Au point de vue méthodologique, signalons l’originalité de cette étude longitudinale et mixte permettant d’appréhender les évolutions de la population au fur et à mesure des différentes étapes du confinement et du déconfinement. Près de 7000 questionnaires recueillis, une application de crowdsourcing mise en ligne, une phase communautaire favorisant le dialogue citoyens-chercheurs à travers des « Citizen Think tanks » et, enfin, 60 entretiens qualitatifs d’une heure, menés entre le 20 avril et le 20 mai.

Ces derniers se focalisent sur l’expérience vécue de la crise de COVID-19 et les mesures de préventions. Les résultats préliminaires mettent en évidence la grande diversité vécue dans l’expérience de confinement. D’une manière générale après le choc face à l’annonce du confinement, les interviewé·e·s déclarent s’être peu à peu habitué·e·s et avoir mis en place des modes d’adaptation. Rythmes de vie différents, périodes de gardes alternés des enfants lorsqu’il y avait vie de couple, espaces de télé-travail aménagés. Ce qui était davantage mal vécu étant : la sensation de « privation de liberté », l’école à la maison, l’augmentation des contraintes ménagères, l’incertitude quant à l’évolution, la distance imposée dans l’entourage familial et amical et les discours anxiogènes des médias. Au total, le confinement a exigé une modification dans l’organisation spatiale et temporelle de la vie quotidienne, les rapports sociaux distants étant les plus mal vécus.

Nos résultats finaux nous permettront de documenter les moments critiques de cette crise et de formuler des recommandations aux autorités publiques afin de mieux préparer les futures crises potentielles.

Prof. Marie Santiago Delefosse, Dr Angélick Schweizer, Fabienne Fasseur et les membres du PHASE :
Claudia Veron, Sébastien Miserez, Marion Bieri, Yasmina Lotfi et Nina Canova.

Liens médias :

https://www.rts.ch/play/radio/vacarme/audio/les-echos-de-vacarme-nos-vies-dans-la-crise?id=11769481

https://actu.epfl.ch/news/une-recherche-pour-connaitre-l-impact-du-covid-19-/

https://www.rts.ch/play/radio/cqfd/audio/limpact-de-la-pandemie-sur-le-bien-etre-de-la-population?id=11213555

https://www.rts.ch/play/radio/le-12h30/audio/la-suisse-sest-elle-transformee-en-laboratoire-geant–interview-de-garance-clement?id=11247792