La Suisse est l’un des pays au monde avec l’espérance de vie la plus élevée et il est probable qu’un enfant sur deux né après l’an 2000 atteindra l’âge de 100 ans. Malgré cela, peu d’informations sont disponibles sur les centenaires vivant en Suisse. SWISS100, première étude réalisée à l’échelle nationale sur cette population, fournira des informations importantes pour combler cette lacune.
Ce projet Sinergia FNS (2020-2023), initié par Prof. Daniela Jopp (IP, SSP), est une collaboration avec les co-investigateurs principaux Prof. Armin von Gunten (CHUV), Francois Herrmann (HUG), Stefano Cavalli (SUPSI), et plusieurs partenaires scientifiques, incluant Prof. Karl-Heinz Krause (HUG) et Prof. Mike Martin (UZH). Le projet est aussi un projet associé de LIVES.
SWISS100 vise à décrire les conditions de vie, les ressources et les besoins des centenaires résidant en Suisse : quel est leur état de santé ? Comment organisent-ils·elles leur vie quotidienne ? De quelles aides bénéficient-ils·elles, ou encore quel est leur niveau de bien-être ? Une attention particulière est accordée à la vulnérabilité des centenaires, dans ses différentes facettes (physique, cognitive, psychologique, sociale, etc.), et à leur résilience, c’est-à-dire leur capacité à faire face à ces défis.
SWISS100 s’intéresse tant aux aspects biologiques – les centenaires ont-ils·elles un secret biologique qui explique leur longévité ? – qu’aux aspects sociaux et culturels – dans quelle mesure les caractéristiques et les parcours de vie des centenaires sont-ils forgés par les régions dans lesquelles ils·elles vivent et les contextes historiques traversés ? Plusieurs méthodes sont utilisées pour suivre 240 centenaires et leur famille au fil du temps, approchant des participant·e·s de trois régions linguistiques (Suisse-Alémanique, Romandie, et au Tessin).
SWISS100 est un projet collaboratif entre les universités de Lausanne, Genève et Zürich, ainsi que la Haute école appliquée de la Suisse italienne (SUPSI). Des expert·e·s en biologie, gérontologie, médecine, psychiatrie, psychologie, sciences infirmières et sociologie travaillent ensemble à la mise au point d’un modèle décrivant la vulnérabilité et la résilience des personnes très âgées. Cet effort sert à identifier les risques et les points forts des centenaires, ainsi qu’à planifier les soins et les interventions pour relever les défis démographiques de notre société.
Prof. Daniela Jopp, Institut de Psychologie