Envisagée comme un espace d’échanges et de dialogue, la Journée de la recherche de la Faculté des SSP a su regrouper cette année un nombre important de chercheurs et chercheuses de différents horizons autour d’une thématique ambitieuse – la recherche en sciences sociales et humaines à l’ère du numérique – ainsi qu’autour des posters présentant les activités multiples et variées des unités de recherche.
Lors de l’enquête menée en 2016 sur les mesures de soutien à la recherche en SSP, une majorité des répondant·e·s a souhaité que la manifestation se poursuive mais a en même temps signalé la nécessité d’en clarifier les objectifs, de proposer des sujets plus en lien avec la pratique du métier de chercheurs/euses, d’adopter un format plus convivial et d’impliquer plus les étudiant·e·s et doctorant·e·s. La Journée sera donc repensée et changera de peau pour l’année 2018-2019, ce qui permettra de valoriser plus les recherches menées par les étudiant·e·s de Master et des doctorant·e·s. Quelques modifications ont cependant déjà pu être effectuées pour la Journée de cette année, notamment par le choix d’une thématique très actuelle qui a su interpeller un plus grand nombre de chercheurs/euses ainsi que par un espace plus important laissé à la discussion.
La première table ronde (dont la vidéo est disponible sur YouTube) a interrogé selon des perspectives et des disciplines différentes les enjeux des études numériques. Les technologies numériques peuvent être vues comme un objet d’étude pour les sciences humaines et sociales ou comme des outils mobilisables pour mener des recherches et conduisant à repenser les méthodes déployées. Elles constituent donc des opportunités mais aussi des défis, voire des menaces, ce qui a suscité discussion.
La deuxième table ronde consacrée à la gestion des données et aux nouvelles possibilités offertes par la technologie numérique était plus liée aux pratiques de recherche, en fonction des nouvelles exigences des organismes de financement (comme l’UE et le FNS) ainsi qu’aux politiques universitaires autour de l’Open Research Data. L’éclairage institutionnel donné par le Vice-Recteur à la Recherche, François Bussy, dans son discours d’ouverture ainsi que la présentation de notre Doyen, Jean-Philippe Leresche, des mesures et des collaborations mises en place au sein de la Faculté à l’égard du stockage, du partage et de la pérennisation des données, ont aussi nourri ce débat. La discussion a mis en évidence la complexité de la question impliquant également des enjeux éthiques, la nécessité d’échanges disciplinaires autour de la notion même de « donnée » mais aussi l’importance de la mise à disposition de ressources pour l’ensemble de la communauté scientifique.
Enfin, la traditionnelle session de posters clôturant l’événement avait pour objectif cette année de présenter l’ensemble des unités de recherche en SSP : 19 centres de recherche, 7 observatoires et 3 plateformes. La session a rencontré du succès en termes d’affiches présentées (plus de 50) et de public. Plusieurs posters ont été publiés en ligne, ce qui montre le foisonnement de projets.
« Cette journée de la recherche 2017 est une véritable miraculée », affirmait notre Doyen évoquant les résultats « en forme de résurrection » de l’enquête interne de l’année passée. Par la dynamique d’échanges qui a pu se mettre en place grâce à la participation active des chercheurs et chercheuses en SSP, l’édition 2017 a peut-être montré dans les faits cette « résurrection ».
Dr Astrid Ruffa, Chargée de missions dans le domaine de la recherche, Décanat SSP