Knowledge Mobilization and Monitoring of Policy, Practice and Awareness in Cycle 2 of the Optimus Study Agency Survey

L’Observatoire de la maltraitance envers les enfants (OME) participe à la phase préparatoire d’une enquête sur les mauvais traitements envers les enfants et les adolescents en Suisse. Placée sous la direction du Prof. René Knüsel (Unil) et d’Andreas Jud (Haute école de travail sociale à Lucerne), l’équipe de recherche est composée de deux collaboratrices, Thérèse Cuttelod et Béatrice Steiner, à l’Unil et de Mirjam Stutz à Lucerne.

L’observatoire, rattaché à l’ISS, a obtenu en novembre 2012, conjointement avec la Haute école de travail social, l’attribution d’un mandat pour la préparation d’une grande enquête nationale de prévalence des mauvais traitements infligés aux enfants et aux adolescents. Le fonds, doté de quelque 380’000 CHF, couvre une période de 30 mois durant laquelle l’équipe mixte de chercheurs/euses de Lucerne et de Lausanne effectue un travail de repérage des informations existantes dans le domaine, de cartographie des dispositifs de protection des jeunes dans les cantons et les communes, de prises de contact avec les institutions concernées, d’organisation des collaborations et de démarches conjointes avec les futurs partenaires, etc. L’enquête proprement dite aura probablement lieu en 2015.

La finalité de cette démarche est de permettre de connaître, à périodicité régulière, le nombre et le type de mauvais traitements sur l’ensemble du territoire suisse, d’établir un profil des victimes et des auteurs, de comprendre le contexte, de repérer les procédures d’accompagnement et les suites données aux signalements.

Ce travail de repérage est important, car la Suisse manque singulièrement d’informations sur les mauvais traitements envers les enfants et les adolescents. Il n’existe que des enquêtes et des études ponctuelles, depuis la première estimation de dénombrement menée au plan fédéral en 1991. Une meilleure connaissance de l’environnement des mauvais traitements devrait permettre, entre autres, de mieux comprendre un phénomène social relativement diffus et dont les conséquences sont largement sous-estimées. Les différents praticiens actifs sur le terrain devraient eux aussi tirer le meilleur profit des informations et des analyses qui seront produites. Ils sont parties prenantes de la démarche.

L’équipe de recherche s’affaire actuellement au décryptage des dispositifs de défense contre les mauvais traitements, qui sont fort complexes de par la multiplicité des domaines concernés ou entremêlés (justice, police, santé, affaires sociales, organisations privées, etc.) et qui varient selon les cantons et les aires linguistiques.

La Fondation Optimus, qui soutient financièrement ce projet, a déjà encouragé une première démarche dans cette direction, conduite par le Service de médecine sociale et préventive de l’Université de Zurich. Les principaux résultats de cette première phase ont été synthétisés en 2012 dans une brochure intitulée : Violences sexuelles envers des enfants et des jeunes en Suisse. Formes, ampleur et circonstances du phénomène.

René Knüsel, professeur (ISS)