… À l’Université de NeuchâtELLE : son assemblée a décidé de revisiter entièrement les statuts de l’institution en féminisant tout leur contenu.
Les statuts sont disponibles en ligne et présentent dorénavant uniquement la « rectrice », les « vice-rectrices » et les « doyennes ». Le document précise que les termes féminins utilisés pour désigner des personnes sont pris au sens générique : ils ont à la fois valeur d’un féminin et d’un masculin.
Cette pratique renverse la règle introduite au 17ème siècle par les grammairiens (inutile de préciser qu’à l’époque, aucune grammairienne ne figurait dans leurs rangs) et l’Académie française. En effet, la langue française n’a pas toujours été sexiste : c’est seulement à partir de ce moment que la règle du « masculin générique » a été instaurée et que certains termes en ont été retirés, notamment pour signaler aux femmes qu’elles ne pouvaient accéder à des professions telles que « médecine » ou « mairesse ».
Nous saluons cette initiative audacieuse, qui relance le débat sur la question du genre dans la langue. L’usage d’un langage féminisé ou démasculinisé permet en effet à notre cerveau d’activer des représentations mentales de femmes ET d’hommes et, de ce fait, contribue à mieux ancrer l’égalité.
Voir les offres du Bureau de l’égalité en matière de rédaction égalitaire