Une partie importante des impacts de toute grande organisation – et l’Université de Lausanne avec sa communauté d’environs 20’000 personne en est une – est engendrée par les biens de consommation qu’elle achète et élimine. Dans le cas présent, achats et déchets génèrent environ 27% des émissions de gaz à effet de serre de l’UNIL.
Les données
Les biens de consommation ont des impacts conséquents sur les limites planétaires. En 2019, les quelques 60’000 articles achetés par l’UNIL, pour un montant d’environ 40 millions de francs, ont contribué à 24% des émissions de CO2 directes et indirectes (principalement issus des produits chimiques) de l’université. Arrive second les impacts sur la biodiversité qui s’élèvent à 47%.
De plus, tous ces biens génèrent également des déchets. En effet, l’UNIL produit environs 1’000 tonnes de déchets par an, et seulement 60% est recyclé, composté ou biométhanisé. Le reste est incinéré avec récupération de chaleur.
Le diagnostic des impacts locaux des achats de l’UNIL présenté par Cecilia Matasci et Camille Gilloots du Centre de compétences en durabilité ont suscité beaucoup de questionnements parmi les membres de l’Assemblée. Afin d’y répondre, un pool de six expertes et experts internes, mais aussi externes à l’UNIL a pu être consulté durant l’après-midi.
Carole Kaiser possède une expérience dans le domaine informatique depuis 40 ans environ. Employée de commerce à ses débuts, elle a immédiatement pris le pari de se spécialiser avec les outils informatiques. Après avoir travaillé pendant quelques années chez le fournisseur principal de matériel informatique de l’Université de Lausanne, elle a rejoint la petite équipe de la centrale d’achats au Centre informatique en 1993. Carole Kaiser a ainsi participé activement à l’évolution de l’UNIL sur le plan informatique et propose, en collaboration avec ses collègues, toute une série de services améliorant et facilitant l’usage des outils informatiques.
Depuis très longtemps, Carole Kaiser est sensible à la question de l’environnement. C’est donc tout naturellement qu’elle l’inclut au centre de ses réflexions afin de garantir des achats responsables et une meilleure utilisation des ressources pour les biens de consommation.
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Diplômée de l’EPFL en Microtechnique, Gabriela Haenel est co-fondatrice de Resilio, une start-up Suisse accompagnant les grandes organisations vers la sobriété numérique. Elle y est consultante Numérique Responsable et accompagne notamment de grands groupes et institutions publiques. Elle est également Product Owner d’une plateforme SaaS permettant d’évaluer l’empreinte environnementale de produits et services numériques.
Gabriela est membre de GreenIT.fr depuis 2020, et a suivi une formation à l’Analyse de Cycle de Vie (ACV) de services et produits numériques. Elle a notamment réalisé des ACV pour la Radio Télévision Suisse ou l’EPFL.
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Joan Suris est chef de projet en durabilité pour la Faculté des Sciences de la Vie à l’EPFL depuis 2021. Il travaille avec les laboratoires et plateformes de la faculté pour évaluer et réduire leur impact environnemental.
Avant de rejoindre l’EPFL, il a travaillé dans le domaine de la finance durable pendant 6 ans, pour une multinationale active dans la réassurance (2015-2018), puis en tant que consultant (2018-2021). Il est titulaire d’un Master en Sciences de l’environnement de l’ETH Zurich.
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Serge Paschoud a une formation de biologiste, obtient son doctorat en 2004 à l’ISREC (Lausanne). Durant les années suivantes, en parallèle à sa recherche, il s’intéresse au management, puis à la gestion de la qualité « Master in quality and strategy » de la HES-SO en 2012 et il est membre de la Swiss association for Quality.
De retour à l’UNIL en 2014, il prend le rôle d’administrateur du Centre informatique et également la responsabilité de la central d’achat en collaboration avec Carole Kaiser, responsable opérationnelle et initiatrice de cette unité depuis près de 30 ans. Dans la mesure de leurs responsabilité, l’aspect durable est pris en compte dans l’ensemble des achats réalisés par la centrale d’achat autant pour les postes de travail que pour les infrastructures plus importantes.
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Après l’obtention de son Bachelor en Biologie puis de son Master en Environnement à l’UNIL en 2007, Anahide Bondolfi a travaillé près de 10ans comme consultante en environnement et cheffe de projet dans deux entreprises suisses de conseil en environnement, leBird à Prilly, puis Sofies à Genève. En 2017, elle fonde Abeco Sàrl, une entreprise de conseil, d’audit et de formation en développement durable et économie circulaire. Elle offre des prestations de conseil technique et stratégique, notamment sur la gestion des déchets électroniques et des déchets spéciaux, ainsi que sur les écolabels. Elle est également auditrice pour une quarantaine d’ateliers de démantèlement et de recycleurs de déchets électroniques en Suisse romande et alémanique, et formée comme auditrice du système de management environnemental ISO 14001:2015. Elle forme des adultes aux thématiques de la durabilité, en entreprise ou dans des hautes écoles. Elle est également active en tant que bénévole, comme présidente de la commission Energie et Environnement de la Fédération Romande des consommateurs, et comme membre du conseil d’administration de la bibliothèque d’objets La Manivelle à Genève.
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Orlane Moynat est doctorante et assistante de recherche à l’Institut de Recherche Sociologique de l’Université de Genève. Elle est titulaire d’un Master en Communication et Marketing avec une spécialisation en comportement du consommateur (2017) et d’un Master en Sociologie spécialisé en sociologie de la consommation et de la durabilité (2020). Après avoir mené une recherche de Master sur l’impact des pratiques décroissantes sur le bien-être, elle travaille désormais sur une thèse de doctorat traitant de la réduction de la consommation et la sobriété énergétique en lien avec le bien-être, plus spécifiquement en relation avec les futurs énergétiques, dans le cadre du projet WEFEL.
Orlane Moynat a contribué à différents projets de recherche sur la consommation en sociologie et en sciences politiques et ses intérêts évoluent autour de la durabilité en lien avec les théories du bien-être en relation avec la transition écologique et les futurs.
Références
Sahakian, M., Moynat O., Senn, W., & Moreau, V. « How social practices inform the future as method: Describing personas in an energy transition while engaging with teleoaffectivities ». Futures 148 (2023): 103133. https://doi.org/10.1016/j.futures.2023.103133.
Moynat, O., Volden, J., & Sahakian, M. « How do COVID-19 lockdown practices relate to sustainable well-being?: Lessons from Oslo and Geneva ». Sustainability: science, practice, & policy 18, nᵒ 1 (2022): 30924. https://doi.org/10.1080/15487733.2022.2051350
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Esty Marcu est directrice de la Modern Slavery Unit à l’Université de Sydney, en Australie, où elle dirige la stratégie de l’université pour répondre aux obligations de déclaration en vertu de la loi sur l’esclavage moderne (Modern Slavery Act) et favorise l’excellence universitaire en matière d’entreprises et de droits humains. Elle donne des cours à l’École de commerce de l’Université de Sydney sur la création de valeur partagée, les entreprises et les droits humains, ainsi que l’amélioration des performances ESG.
Esty Marcu est également cofondatrice et directrice de l’organisation à but non lucratif anti-esclavagiste Project Girl Code, une organisation basée sur la technologie qui fournit des connaissances numériques et des compétences en codage aux survivants de la traite et de l’esclavage au Cambodge.
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La table ronde
Pour terminer cette session de travail et stimuler la réflexion, Dunia Brunner (CCD) a animé une table ronde en présence d’intervenant·es du jour. Les discussions ont mis en avant la nécessité de questionner nos besoins et la manière d’y répondre (individuellement ou systémiquement), ainsi que la réparabilité des outils numériques ou du mobilier achetés de façon centralisée par les services de l’UNIL.
La balle est maintenant dans le camp de l’Assemblée.
Les prochaines étapes
La dernière session thématique se tiendra mardi 16 mai à partir de 13h30, et se focalisera sur les impacts de la mobilité, le secteur d’émissions le plus important. Les sessions de l’Assemblée ne sont ouvertes qu’à un nombre limité d’intéressé·es : inscrivez-vous dès maintenant !