NOUVELLE PARUTION – DÉCEMBRE 2020
À Chœur perdu
Les traces du chœur antique dans la tragédie française du XVIIe siècle
Josefa Terribilini
Au XVIIe siècle, en France, le chœur déserte les scènes tragiques. Véritable colonne vertébrale des tragédies grecques, il avait perduré jusqu’à la fin du XVIe siècle et ne réapparaîtra dans le genre de la tragédie parlée qu’au siècle suivant. Mais s’il disparaît dans l’intervalle en tant que groupe physiquement présent, l’élément choral ne s’absente pas pour autant.
Tel est l’enjeu de cet essai : mettre au jour, à partir des récritures d’Antigone et d’Iphigénie par Jean de Rotrou et par Jean Racine, les traces du chœur antique dans la tragédie française du XVIIe siècle. Car l’éviction et la reconfiguration, dans certaines fonctions, de ce médiateur désormais indésirable entre la scène et la salle, a des conséquences déterminantes sur la composition de l’action, les caractères des personnages et l’expérience du spectateur. L’ouvrage éclaire ainsi sous un angle inédit le fonctionnement dramaturgique de la tragédie classique, tout en invitant à s’interroger sur les véritables causes du redéploiement du chœur dans la production théâtrale ultérieure.
147 p.
Table des matières
Lire un extrait publié dans l’Atelier de théorie littéraire de Fabula
Lire sur Fabula la postface de Lise Michel, « Une tragédie désaccordée »
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