Palmyre (Syrie), entre 1954 et 1956. Cette photographie du temple de Baalshamin a été prise lors de la campagne de fouilles menée par l’archéologue suisse Paul Collart. Les images de cet édifice, érigé en 17 après J.-C. et modifié par Hadrien en 130, possèdent aujourd’hui une valeur particulière. En effet, cette splendeur antique a été dynamitée par l’EI en août 2015.
Pour lutter à sa manière contre le néant, l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité (IASA) a ouvert une partie de sa base de données Tirésias aux curieux. Alimenté par des dizaines de milliers de documents iconographiques récoltés au fil des ans (photographies, plans, dessins ou restitutions de maquettes), cet outil est surtout utilisé à des fins de recherche et d’enseignement. Désormais, une partie des images est accessible en ligne. Une exposition virtuelle consacrée à la Syrie peut être découverte en ce moment. Tirésias présente également «des sites peu connus mais menacés pour certains, parce qu’ils se trouvent dans des zones de guerre», relève Cédric Cramatte, chargé de recherches à l’IASA et responsable de la base de données.