Les amateurs de pêche sportive ont tenté à plusieurs reprises d’introduire des prédateurs exotiques en Suisse. Quitte à mettre en danger les espèces indigènes, explique le biologiste de l’UNIL Jean-François Rubin.
C’est le monde à l’envers. Alors que, dans nos forêts, les chasseurs sont les adversaires les plus acharnés du retour (pourtant naturel) des grands prédateurs comme le loup et le lynx, c’est exactement l’inverse qui se produit sur les rives de nos lacs. Là, ce sont des amateurs de pêche sportive qui tentent, clandestinement et en toute illégalité, d’introduire de grands prédateurs exotiques dans des lacs suisses où leurs ancêtres n’ont jamais agité les nageoires.
Parce que ces espèces sont plus grosses et plus excitantes à chasser que les poissons indigènes, parce qu’elles résistent à la capture et qu’elles se battent bien au bout de la ligne.