En direct du campus

Luis Ferreira © UNIL
Luis Ferreira © UNIL

Allo ? Ici l’UNIL !

L’Université de Lausanne, avec le concours de la Fédération des associations d’étudiant·e·s (FAE), mène chaque année depuis 2006 l’enquête «Comment allez-vous?». Elle consiste à téléphoner aux étudiants débutants, afin de les interroger sur la manière dont se déroulent leurs premiers pas à l’UNIL. Si la démarche produit des données statistiques intéressantes, «elle s’inscrit d’abord dans nos mesures d’accueil pour les nouveaux venus», souligne Guillaume Conne, chargé de l’information.

Ainsi, entre le 14 novembre et le 8 décembre 2011, ce sont 1227 personnes (sur 2462 inscrits en première année) qui ont été atteintes par les enquêteurs. Ces derniers, issus de toutes les facultés, sont le plus souvent en master. «De manière générale, les résultats sont rassurants», ajoute Guillaume Conne. Les appels ont de plus permis de toucher une quinzaine de personnes en grande difficulté, à qui un rendez-vous avec un psychologue du SOC a été proposé.

Parmi les données récoltées, on remarque que seules 61,5 % des interrogés étudiaient au niveau gymnasial l’année précédant leur arrivée à l’UNIL: 11,6% avaient pris une année sabbatique. Les deux tiers des débutants ont choisi leur faculté «par intérêt pour la branche». 8,4% ont changé d’orientation entre leur pré-inscription (avril 2011) et la rentrée de l’automne passé. Enfin, la grande majorité (85,7%) imagine poursuivre son cursus jusqu’au master. – DS

Tous les résultats sur www.unil.ch/soc/page79295.html

Quatre chercheurs récompensés

Cheffe de clinique au Centre pluridisciplinaire d’oncologie (CePO) du CHUV depuis janvier 2012, Anita Wolfer a obtenu le prix MEDIC 2011 en décembre dernier. Cette chercheuse clinicienne, qui a fondé son propre groupe de recherche, étudie le rôle d’un gène (oncogène MYC) dans l’agressivité des tumeurs mammaires. Les résultats préliminaires obtenus, le plan de recherche équilibré et les «excellentes chances de réussite» de son projet ont convaincu le comité du prix MEDIC.

Doctorant, puis «post-doc» au Centre Ludwig de l’UNIL pour la recherche sur le cancer (LICR@UNIL) entre 2008 et 2011, Lukas Baitsch a reçu le Prix spécial de la Fondation Pfizer, le 2 février 2012 à Zurich. Son étude porte sur les différences fonctionnelles entre les cellules immunitaires (les lymphocytes T) du sang, et celles issues des tissus tumoraux. Ces dernières, «épuisées», ne sont en effet pas en mesure de combattre le cancer. Les résultats obtenus ouvrent des perspectives dans le domaine de l’immunothérapie. Aujourd’hui, ce jeune chercheur travaille au Dana-Farber Cancer Institute de Boston, un institut qui dépend de la Harvard Medical School.

Connu pour ses travaux sur la drosophile (une mouche des fruits), Richard Benton a obtenu le Prix Friedrich Miescher 2012 de la Société suisse de biochimie, le 7 février dernier à Lausanne. Professeur assistant «tenure track» (soit prétitulaire) au Centre intégratif de génomique (CIG) de l’UNIL, ce jeune chef de groupe d’origine britannique explore les relations qui existent entre le cerveau et le système olfactif du minuscule insecte.

Pour son mémoire de maîtrise réalisé à l’Institut de Géographie (IGUL) de l’UNIL, Arnaud Rossier a reçu le 2e prix du concours 2011 de la Société Suisse de Géographie Appliquée (SSGA), le 26 janvier 2012 à Olten. Mariant climatologie et météorologie, fortement ancré dans la pratique, son travail porte sur l’intensité et la fréquence des précipitations extrêmes dans le val de Bagnes. Après avoir travaillé dans le bureau Meteorisk à Sion, il est aujourd’hui pilote, et professeur de ski. – DS

L’IDHEAP se rapproche de l’université

L’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) a le projet d’intégrer l’UNIL. Les modalités et le calendrier sont en discussion entre les directions des deux institutions. Ce projet, soutenu par les autorités cantonales, devrait voir le jour en 2013 ou 2014. Martial Pasquier, directeur de l’IDHEAP, a indiqué à l’ats que ce rapprochement était une «suite logique» des collaborations menées depuis près de dix ans. – (réd.)

Géopolis, ça déménage !

Nouveau bâtiment de l’UNIL aménagé pour accueillir laboratoires, bureaux, salles de cours, restaurant et autres espaces de sociabilité, Géopolis sera officiellement inauguré en mars 2013. Il permettra de réunir sur un seul lieu respectivement 320 et 460 collaborateurs de la Faculté des géosciences et de l’environnement et de la Faculté des sciences sociales et politiques. Un déménagement de très grande ampleur, qui s’effectuera de manière graduelle, entre l’été 2012 et la rentrée de février 2013. Le rassemblement de toutes ces personnes favorisera les échanges et renforcera le dynamisme et la cohérence des deux facultés concernées. Les espaces libérés dans les bâtiments Anthropole et Internef seront mis à la disposition des autres facultés de sciences humaines après des travaux qui se dérouleront en 2013.

Un blog vous tient au courant des avancées marquantes sur le chantier. – NR

Plan d’intentions

Responsabilité – cohérence – réussite – savoir vivant – «longue durée» – créativité – ouverture

Ces sept valeurs constituent les fondations du nouveau plan d’intentions de l’UNIL, qui définit la politique de l’institution pour les cinq ans à venir. Si «le savoir vivant» est au cœur de la stratégie de communication et de la communauté UNIL depuis quelques années déjà, le recteur Dominique Arlettaz souhaite insister sur la notion de liberté académique qu’elle comprend. L’étudiant, tout autant que le chercheur, doit pouvoir choisir librement son cursus ou son thème de recherche, sans pression politique ni économique.

Outre les valeurs, la stratégie de l’institution mise sur la relève académique, la réussite de ses étudiants, l’innovation pédagogique et la mise sur pied de partenariats avec le monde scientifique suisse et international. Sur ce dernier point, il est question notamment de définir l’intégration de l’IDHEAP au sein de l’UNIL et du transfert de l’Institut des sciences du mouvement et de la médecine du sport de l’UNIGE à Lausanne. Une plateforme d’analyse des structures chimiques d’éléments minéraux unique en Europe verra également le jour dans le nouveau bâtiment Géopolis.

En ce qui concerne les étudiants, il s’agit de garantir l’accès aux études pour tous, ainsi que de promouvoir l’idée de réussite. Pour cela, la direction entend conserver des taxes universitaires égales pour tous et permettre à des étudiants ayant été exclus du système de le réintégrer après un certain délai et sous certaines conditions qui restent à définir. Le développement de formations courtes de haut niveau destinées aux entreprises et un système de validation des acquis de l’expérience (VAE) sont aussi au programme. – Sophie Badoux

L’UNIL dans les médias

631 Le nombre de références faites à l’Université de Lausanne et au CHUV, dans les médias, depuis le début de l’année (selon la revue de presse Argus, au 13 avril 2012). En janvier, le rapprochement de l’IDHEAP avec l’UNIL a été beaucoup relayé, notamment via Twitter. Le 25 du même mois, sur la chaîne américaine PBS, le documentaire Mystery of a Masterpiece faisait intervenir le professeur Christophe Champod (Institut de police scientifique). Il s’agissait d’analyser une empreinte digitale repérée sur un tableau attribué à Léonard de Vinci. Les 20 et 21 février, le plan d’intentions 2012-2016 a été largement commenté. Les différents experts du campus ont ensuite été sollicités pour parler de la journée des maladies rares, qui s’est tenue à l’UNIL le 25 février. Le dimanche de votations et d’élections du 11 mars, ainsi que les polémiques sur la croissance dans le canton de Vaud, ont suscité questions et interviews de la part des médias. Enfin, entre le 19 et le 23 mars, l’émission Impatience de la RTS installait ses micros à la Maison de la Rivière, à l’occasion des Rencontres de l’eau, organisées par l’Interface Sciences-Société de l’UNIL. – DS

Un coin d’Europe à Dorigny

La Fondation Jean Monnet pour l’Europe a choisi son nouveau directeur en la personne de Gilles Grin, ancien étudiant de l’UNIL, licencié en HEC, auteur d’un doctorat d’histoire économique sur le marché unique européen et actuel vice-directeur. Il prendra ses nouvelles fonctions en juillet 2012. Sa nomination s’inscrit dans la perspective d’un développement des activités universitaires et institutionnelles de la Fondation Jean Monnet, partenaire scientifique de l’UNIL et point de rencontre pour les grands acteurs de la politique européenne, dont les débats sont publics. Enseignant à la Faculté des sciences sociales et politiques et à la Faculté de droit et des sciences criminelles, Gilles Grin souhaite donner à ses étudiants la possibilité d’accéder d’une manière plus active aux archives de la Fondation, qui accueillent régulièrement de nouveaux fonds et qui abritent une riche collection écrite, audio-visuelle et iconographique dans un superbe espace aménagé en sous-sol. – NR

Une fourmilière de publications

211 C’est le nombre d’articles que les chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître en 2012 dans des revues scientifiques (d’après Serval, au 13 avril 2012). Le 16 mars dernier, la célèbre revue Science publiait les conclusions d’une étude d’Olivier Broennimann, Antoine Guisan, Blaise Petitpierre et Christophe Randin (UNIL), en collaboration avec l’ETH et l’Université d’Hawaï. Leurs travaux, réalisés dans le cadre du Pôle de recherche national (NCCR) Survie des plantes, montrent que la plupart des plantes envahissantes prolifèrent là où le climat correspond à celui de leur aire d’origine: leur niche climatique est conservée.

Autre exemple: au début de l’année, neuf chercheurs ont fait paraître un texte intitulé The genomic impact of 100 million years of social evolution in seven ant species, dans Trends in Genetics. Parmi les auteurs figure Yannick Wurm, qui était post-doctorant au sein du groupe de Laurent Keller au moment des recherches. «Jusqu’à récemment, obtenir des données génétiques sur les fourmis était impossible, car beaucoup trop coûteux, explique le scientifique, âgé de 31 ans. Les outils nécessaires étaient alors surtout employés dans la recherche contre le cancer.» Mais des bonds technologiques ont rendu le séquençage du génome abordable pour d’autres domaines. En conséquence, plusieurs groupes du monde entier ont travaillé sur son insecte favori, chacun de leur côté. L’équipe lausannoise s’est consacrée à la fourmi de feu, une espèce agressive et invasive qui provoque de grands dégâts au sud des Etats-Unis.

Si ces travaux avaient déjà débouché sur une parution dans PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), le récent article rassemble et compare pour la première fois les résultats obtenus pour sept espèces. «Mais il en existe 20’000 dans la nature!», rappelle Yannick Wurm.

Les chercheurs sont-ils concurrents dans leur course à l’ADN? «C’est un peu comme un club de karaté: nous nous connaissons tous, nous nous entendons bien et il y a un peu de rivalité!» Aujourd’hui, Yannick Wurm est lecturer, soit enseignant-chercheur, à la Queen Mary University de Londres. – DS

«Un pays fragile»

Dix ans après la publication du rapport Bergier, l’UNIL a organisé le 21 mars 2012 un cours public sur les retombées de cet immense travail dans la société et les écoles en particulier. Ruth Dreifuss l’a rappelé: «Nous sommes un pays fragile», mais essayer de mieux comprendre notre histoire est «un acte citoyen». Elle a souligné «la lâcheté du Conseil fédéral» qui, pour préserver la paix intérieure, n’a pas repris à son compte les conclusions du rapport. Mais le travail a été fait: «L’image du hérisson suisse a été fortement nuancée et la tâche de faire connaître et de prolonger les résultats de cette entreprise historique incombe désormais aux historiens et aux pédagogues.» – NR – www.unil.ch/autrementdit

Distinctions

Le 29 mars à Lausanne, la Fondation Leenaards a remis des prix scientifiques à trois équipes de spécialistes actifs à l’UNIL, à l’EPFL, à l’UNIGE et aux HUG, autour de projets innovants concernant le métabolisme, l’immunité intestinale et les circuits cérébraux. De plus, lors de la cérémonie, des bourses «bridge-relève» ont été attribuées à quatre jeunes chercheurs en médecine clinique de l’UNIL et du CHUV: Patric Hagmann et Silke Grabherr; Christian Wider et Jardena Puder. Les récipiendaires pourront ainsi «renforcer leur dossier académique en vue d’une prochaine mise au concours d’un poste professoral,» indique la Fondation. Cette dernière cherche ainsi à «protéger» le temps dédié à la recherche, avec un certain résultat, puisque «neuf des douze boursiers financés sont aujourd’hui professeurs ordinaires, dont sept à l’UNIL-CHUV». Il s’agit également de préparer la relève dans les disciplines de la médecine clinique. – (Réd.)

Quatre personnalités honorées au Dies academicus

Philosophe et historien, Georges Vigarello reçoit le titre de Docteur ès sciences du sport et de l’éducation physique honoris causa de l’Université de Lausanne. Né en 1941 à Monaco, ce chercheur renommé, membre du Centre Edgar Morin à l’École des hautes études en sciences sociales, est un spécialiste du sport, du corps, de la santé, de l’hygiène et de l’éducation physique. Son travail pluridisciplinaire sur les imaginaires sociaux place dans une perspective historique les représentations de la virilité et de la féminité et interroge les pratiques, les valeurs et les normes sportives, scientifiques, techniques, juridiques liées au corps. – NR

Président de la Public Health Foundation of India, K. Srinath Reddy obtient le grade de Docteur en médecine honoris causa de l’Université de Lausanne. Formé en cardiologie et en épidémiologie, cet ancien directeur du Département de cardiologie du All India Institute of Medical Sciences (AIIMS) se consacre notamment au développement et au renforcement des politiques de santé publique, ainsi qu’à la prévention des maladies cardio-vasculaires dans son pays. Auteur de nombreux articles scientifiques, actif au niveau international, il a également été primé pour ses talents littéraires et ses qualités oratoires. – DS

L’avocate Christiane Brunner se voit conférer le grade de Docteure en droit honoris causa de l’Université de Lausanne. Ancienne présidente du Parti socialiste suisse, cette syndicaliste genevoise a mené une belle carrière au Grand Conseil du canton de Genève (de 1981 à 1990), au Conseil national (1991 à 1995), puis au Conseil des Etats (de 1995 à 2007). Bien qu’elle se soit depuis retirée de la scène publique, cette figure du socialisme intervient régulièrement et avec conviction dans les médias sur les sujets qui lui tiennent à cœur, comme l’engagement des femmes en politique, ou leur place dans la société. – DS

Directeur du Chœur universitaire de Lausanne depuis plus de trente ans, Jean-Christophe Aubert reçoit le Prix de l’Université de Lausanne, au terme de sa dernière saison à la tête de l’ensemble. Cette année, sous la houlette de cet organiste de formation, une centaine de choristes ont préparé un monument de la musique occidentale: la Missa solemnis de Beethoven. Des extraits en seront joués lors du dies academicus. Modeste, pédagogue et pince-sans-rire, Jean-Christophe Aubert a su entourer des choristes amateurs d’une structure solide: un comité, des formateurs vocaux et des pianistes professionnels. – DS

La FAE a 30 ans

Une rétrospective sous forme d’exposition, une présentation de leur groupement dans les locaux de l’UNIL suivies d’une fête au Bleu Lézard: la FAE a joyeusement marqué le 30e anniversaire de sa fondation. L’occasion pour Camille Goy et Mélanie Glayre, les deux vice-présidentes, très engagées, de la Fédération des étudiants·es·de l‘UNIL, d’évoquer les causes d’aujourd’hui. «Nous nous battons pour une formation accessible à toutes et à tous et pour que l’égalité des chances soit respectée, affirment-elles. Notre but est d’obtenir les meilleures conditions d’études possibles.» – FZ – www.unil.ch/fae

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