La comédie des fleurs (1870)
Dans cette comédie de société, des fleurs se métamorphosent en êtres humains. Mais loin de profiter de la liberté de cette transformation, les personnages, dont toutes les préoccupations se cristallisent autour d’un bal, se laissent corrompre par des intrigues mondaines. Les fleurs se fanent en société ; amour, rivalité, jalousie, colère et tromperie règnent dans cette pièce de théâtre. Ainsi, Juste Olivier dépeint paradoxalement la naissance des vices à l’aide d’un symbole d’innocence et de pureté, la fleur, et met ainsi en scène des querelles humaines. La réconciliation finale coïncide avec un retour à la nature et au calme, les fleurs retrouvent leur forme initiale.
Le nuage (1870)
Le nuage réemploie plusieurs stéréotypes de la comédie classique. En effet, l’intrigue amoureuse de deux montagnards, Roger et Florence, sa sœur adoptive, implique rebondissements, quiproquos, travestissement et changement d’identité. Malgré une existence heureuse dans un chalet isolé, les deux protagonistes projettent de fuir. Le jeune homme est persuadé que les sentiments qu’il éprouve pour Florence ne sont pas réciproques, alors que la jeune femme, orpheline et sans situation, pense entraver l’avenir de Roger. Elle ignore que ce rêveur recherche uniquement un bonheur accessible, au milieu de la nature, auprès d’elle. Paradoxalement, la vérité triomphe lorsque la jeune femme, en se déguisant, ment sur son identité.
L’aveugle, comédie de montagne (1875)
Cette comédie fédère plusieurs personnages autour de la figure d’un aveugle, Aubry, protagoniste dont la sagesse et l’humanisme lui octroient les rôles de confident, conseiller, ami et protecteur. Tout d’abord Félicien, rêveur optimiste, qui idéalise la femme, s’oppose à Rudenz, riche réaliste, caustique et condescendant. Pourtant, ni son caractère arrogant, ni son mépris envers les paysans ne l’empêchent de s’éprendre de Cécile, jeune femme dont le langage et l’attitude trahissent son origine rurale. Puis Justet, personnage grotesque, motivé avant tout par l’argent, tient des discours sociaux hypocrites et absurdes, et se considère comme une victime. Ainsi, satisfait de sa vie au milieu de la nature et conscient de sa chance, l’aveugle semble être bien plus clairvoyant que les autres personnages.
Julia Alpinula (inédit)
Ce manuscrit contient des notes sur les sept scènes composant le premier acte ainsi que les trois premières scènes du deuxième acte d’une pièce de théâtre que Juste Olivier a intitulé Julia Alpinula. L’écrivain aborde ainsi la légende de cette jeune prêtresse helvète, morte à l’âge de vingt-trois ans, qui tenta vainement d’obtenir la grâce de son père, chef helvète condamné à mort en l’an 68, après avoir résisté à la domination romaine. Cet épisode est également le thème du poème éponyme de Juste Olivier, rédigé en 1828 et publié en 1830 dans le recueil Poèmes suisse, pour lequel il a obtenu le prix de poésie de l’Académie de Lausanne.
La boutique du barbier (inédit)
Comédie inédite en un seul acte et seize scènes, La boutique du barbier a pour protagoniste Fabrice, barbier-coiffeur, célibataire d’âge moyen, détenteur et colporteur de toutes les rumeurs et nouvelles du quartier. Il se retrouve ainsi au centre des intrigues amoureuses de Laurette et Julien, jeune couple qui s’est installé dans son appartement, sans le consentement du père de Julien.