Théâtre La Grange de Dorigny, Lausanne
14-18 mars 1995

Texte : Roelof Overmeer, Adam Piette
Mise en scène : collective
Scénographie : Samuel Becker
Eclairage : François Deferr, Danik Capitanio
Distribution : Catherine Flütsch, Malina Guéorguiéva, Sarah Lombardi, Didier Maillat, Laure Meuret, Roelof Overmeer, Nathalie Perret-Gentil, Adam Piette, Carine Reymond, Nicole Schweizer

Que faut-il pour participer aux jeux du “Roundhouse”, cette Rotonde, cette maison ronde, cette ronde où tout le monde tourne en rond jusqu’à se retrouver ailleurs ? C’est la question que pose une jeune femme à la troupe qui habite le “Roundhouse”. Faut-il de l’expérience ? Certainement pas. Du talent ? Mais qu’est-ce que le talent ? Il faut vouloir jouer. Elle dit le vouloir, mais le veut-elle vraiment ? Pour le savoir, la troupe joue dix scènes, dix cercles allant du rire de la prise de conscience au rire du désespoir. Guidée par un magicien dont les tours sont bien en deça de la virtuosité, elle visite les cercles du Roundhouse : “Jeu d’enfant”, “L’audition”, “Improvisation”, “Richard II, ” Zéro”, “La Lettre, “Autoportrait et mère”, “Le Coeur de Shakespeare”, “Instinct de tueur”, “Le Jardin”, en leur apportant un élément essentiel : son ignorance. Vouloir et ne rien savoir semblent être les deux conditions qui ouvriront les portes du Roundhouse. Mais une fois dedans, que se passera-t-il ?
Roelof Overmeer

A play in ten circles, vicious circles, magic circles, chalk circles where kin is betrayed and kinship created, cercles d’amis et d’ennemis, family circles, the daily round, theatre in the round. The Roundhouse is a play of circumnavigation, circling round the space of encounter, spiralling down, like Dante’s Inferno, into the heart of the unreal self. Acting is surrender of personality, opening mind, body and voice to strange text, foreign voice, alien feeling. Playing those different texts, voices and feelings takes the emptied subject up into different circles inhabited by pretend forms of life and death. The journey through the ten scenes is an exercise in theatre, then, but, as importantly, it turns against the vicious circles of the routine greedy ego. […] Once caught up in the journey through the circles, the experience has to be gone through. Like blind man’s buff, one may be confused, lost in darkness, bewilderingly seeking the touch of other voices. Once the other voice is touched, though, one can never be the same again, and I becomes others in prepetual play.
Adam Piette