Impromptu de la peau

Sophie Bocksberger © Joëlle Richard
Sophie Bocksberger
© Joëlle Richard

Théâtre La Grange de Dorigny, Lausanne
17-20 juin 2004

Textes et/ou jeu et/ou chorégraphies et/ou mise en scène: Sophie Bocksberger, Mariangela Galvao-Tresch, Eleonora Gianetta, Jérôme Giller, Maria Myszkorowska, Roelof Overmeer, Joëlle Richard, Pierric Tenthorey
Assistante de production : Joëlle Richard
Musique : Benjamin Giacone
Accompagnement musical : Jérôme Giller
Lumière : Nicolaz Mayoraz
Construction de décors : Vincent Marolf
Masques : Fabienne Samson

– Oh, vous avez une belle peau !
– Caressez-la donc un peu pour voir.
– Je n’ose pas.
– Allez-y ! On n’est pas des sauvages !
– D’accord, mais juste pour voir. Vous en avez beaucoup !
– C’est que la peau nous sépare de la mort.
– Pardon ?
– La peau nous sépare de la mort. Si tu coupes la peau, il y a la mort dessous.
– Vous aimez la poésie ?
– J’aime ce qui nous sépare des choses.
– J’ai écrit un poème sur la peau. Vous voulez que je vous le récite ?
– Oui, non, oui, non, oui. Oui, non, oui, non, oui. Allez-y.
– Ça s’appelle: “Poème pour trois voix”.
“La femme
à peau
appelle…
La femme
à peau
appelle…
La femme
à peau
appelle…”
– C’est fini ?
– Je crois.
– Ça me fait penser à Einstein.
– Vous aimez la science ?
– J’aime ce qui nous fuse dans les choses.
– J’ai une théorie sur la peau. Vous voulez que je vous l’expose ?
– Non, oui, non, oui, non. Non, oui, non, oui, non. Non.
– C’est dommage.

Une pièce… encore à la recherche de ce lieu réel et fictif appelé théâtre où (se) passent les fantasmes utopiques nés dans la fracture, les fantasmes qui voudraient que rien ne soit exclu, et surtout pas, surtout pas… l’exclu.