L’Homme qui …

Thierry Chaibi et Gilda Bouchat © Silvano Prada
Thierry Chaibi et Gilda Bouchat
© Silvano Prada

Théâtre La Grange de Dorigny, Lausanne
7, 27, 28 et 29 Avril 2000

Texte : d’après Peter Brook et Marie-Hélène Estienne
Mise en scène : collective
Musique : Patricia Siffert Renevey
Assistante à la mise en scène : Patricia Wegmann
Eclairage : Fernanda Marques
Distribution : Gilda Bouchat, Anne-Claire Ceccarelli, Thierry Chaibi, Benno Frauchiger, Tiziana Lotti, Cecilia Mornata, Roelof Overmeer

Benno Frauchiger et Cecilia Mornata © Silvano Prada
Benno Frauchiger et Cecilia Mornata
© Silvano Prada

L’homme qui, pièce créée en 1993 par le Centre international de création théâtrale dirigé par Peter Brook, est une adaptation de l’ouvrage du neuro-psychologue anglo-américain Oliver Sacks, The Man Who Mistook his Wife for a Hat. Elle met en scène des personnages inspirés par des patients de Sacks, souffrant tous de problèmes neuro-psychologiques suite à une maladie, un accident ou un autre traumatisme.

Thierry Chaibi et Roelof Overmeer © Silvano Prada
Thierry Chaibi et Roelof Overmeer
© Silvano Prada

L’intrigue de la pièce ne vient pas des différentes réactions, souvent fortes, que tel ou tel patient peut provoquer chez les membres du public. Elle est la conséquence d’un rapport dynamique entre deux mouvements. Le premier est le mouvement des forces qui entravent des fonctionnements qui nous semblent essentiels à notre humanité, et qui parfois sont si fortes que l’être qui est pris dedans ne peut que sombrer. Ni totalement extérieures ni intérieures, ce sont des forces qui habitent les patients et dans lesquelles les patients se meuvent. L’autre mouvement est celui de l’irrésistible désir de l’être humain à être humain. La confrontation de ces mouvements constitue le conflit de la pièce, mais leur rapport n’est pas seulement conflictuel. Dans certains cas, la “perte” de son humanité et la lutte pour la recouvrer semble tracer un parcours humain exemplaire, nous obligeant à devenir conscients que nous ne sommes jamais dans l’être humain mais toujours dans le devenir humain.
Roelof Overmeer