Hanjo

Nathalie Perret-Gentil et Elena Zuntini © 9ème rencontres internationales Besançon
Nathalie Perret-Gentil et Elena Zuntini
© 9ème rencontres internationales Besançon

Petite Grange de Dorigny, Lausanne
20 et 21 février 1999

Festival Punkt O, Epinassey
23 juillet 1999

Théâtre universitaire de Franche-Comté
9ème rencontres internationales, Besançon
17 mars 2000

Roelof Overmeer, Nathalie Perret-Gentil et Elena Zuntini © 9ème rencontres internationales Besançon
Roelof Overmeer, Nathalie Perret-Gentil et Elena Zuntini
© 9ème rencontres internationales Besançon

Texte : Yukio Mishima
Mise en scène : collective
Scénographie : collective
Distribution : Roelof Overmeer, Nathalie Perret-Gentil, Elena Zuntini

Ecrite en 1956, Hanjo fait partie du recueil “Cinq Nô Modernes” de Mishima, ensemble de courtes pièces dont les thèmes sont inspirés de Nô anciens.

Nathalie Perret-Gentil et Elena Zuntini © 9ème rencontres internationales Besançon
Nathalie Perret-Gentil et Elena Zuntini
© 9ème rencontres internationales Besançon

Le théâtre Nô, l’un des principaux genres théâtraux japonais est apparu dès le milieu du XIVe siècle et est joué aujourd’hui encore sous sa forme classique. Ce genre se distingue par un style recherché, des poses affectées, une gestuelle très lente, l’absence d’action, des déclamations monocordes, accompagnés d’un fond musical de tambours et fifres. Il s’inscrit dans le temps plus que dans l’espace. Allusif, dévotionnel, symbolique, nostalgique, le Nô s’oppose à l’autre forme de théâtre japonais, au très populaire Kabuki, mélodramatique, luxueux et vigoureux.
Dans le Nô classique, les rôles de femmes sont tenus par des hommes (comme dans le Kabuki) et le personnage principal porte un masque inexpressif.
Mishima n’a pas retenu dans ses “Nô modernes” les contraintes scéniques des anciens mais il s’est inspiré des thèmes et de la structure des pièces en les transposant dans un langage et un décor modernes.

Elena Zuntini © 9ème rencontres internationales Besançon
Elena Zuntini
© 9ème rencontres internationales Besançon

Hanjo s’inspire d’un Nô ancien très simple : deux amants ont échangé leurs éventails et des promesses de mariage. La beauté de la pièce ancienne tient tout entière à la mélancolique poésie des plaintes de l’amante quittée et qui se croit oubliée à jamais. Toutefois, l’ami et l’amie se rejoignent et échangent désormais des vœux définitifs.

Le Nô moderne est plus amer…
Une geisha qu’aime et protège une femme peintre se rend chaque jour, depuis de longs mois, dans la salle d’attente d’une gare de Tokyo, inspectant les voyageurs, espérant reconnaître son inconstant amant et s’en faire reconnaître à son tour… L’amant infidèle reparaît pour la plus grande angoisse de l’amie et protectrice de la jeune folle…
Nathalie Perret-Gentil

“Le drame grec, c’est quelque chose qui arrive; le Nô, c’est quelqu’un qui arrive”
Paul Claudel