Professeur associé
Faculté de biologie et médecine – UNIL
Département ou laboratoire: ISSUL [site web]
gregoire.millet@unil.ch
Tél. +41 21 692 32 94
Langues d’enseignement
Français, Anglais
Thèmes de prédilection
Traditionnellement, la capacité de performance aérobie d’un athlète peut être considérée comme largement déterminée par différentes caractéristiques importantes des métabolismes aérobies:
* la consommation maximale d’oxygène (VO2max)
* les valeurs sous-maximales correspondant aux seuils métaboliques (seuils lactiques ou cardiorespiratoires)
* l’économie
Cette approche classique a été critiquée et il semble maintenant que le « poids » relatif de ces facteurs est variable selon les conditions, l’expérience ou les stratégies anticipatrices. Des approches plus récentes mettent en avant la cinétique des réponses à l’exercice et la complexité des coordinations et feedbacks périphériques ainsi que leur intégration au niveau central.
Dès lors d’autres facteurs deviennent prépondérants pour comprendre l’efficience motrice:
* la rapidité d’ajustement de la VO2 à la demande en ATP au début de l’exercice
* la cinétique de perfusion et d’oxygénation musculaire
* le niveau d’activation musculaire et les régulations nerveuses au niveau spinal et supraspinal
* les coordinations inter-musculaires
* la variabilité des réponses cardio-vasculaires (fréquence cardiaque, débit cardiaque, pressions
artérielles) et leur régulation par le système nerveux autonome (SNA)
Compétences élargies
Physiologie de l’exercice
Mécanismes de la fatigue musculaire
Biomécanique des locomotions sportives
Thèmes de recherche spécifique
Couplage énergétique-biomécanique des locomotions humaines
Notre laboratoire investigue l’efficacité du couplage entre énergie chimique consommée et énergie mécanique produite dans différentes locomotions :
– Activités aquatiques.
– Course, cyclisme : notre laboratoire a investigué les paramètres EMG, énergétique et mécanique (moment de force) influençant le choix de la fréquence préférentielle de pédalage.
Notre approche intégrée couplant l’étude des déterminants énergétiques et des paramètres biomécaniques permet d’investiguer les mécanismes à la base des modifications des patterns « sains » et « normaux» de locomotion et sous-jacents de la fatigue dans ces différentes locomotions et vise à proposer dans un deuxième temps des méthodes innovantes de quantification-spécification d’exercice adaptées à chaque type de population.
Intermittent hypoxique.
L’hypoxie est une variable environnementale intéressante puisque la contribution des différents facteurs d’influence et les mécanismes régulateurs sont modifiés. Notre laboratoire a investigué les effets de différents protocoles d’entrainement intermittent hypoxique sur la performance de sportifs entrainés (Millet et al. 2009). Dans un avenir proche, nous envisageons d’analyser les paramètres convectifs et diffusifs qui sous-tendent les variations d’oxygénation musculaire ainsi que l’influence de la balance pro-antioxydant sur les réponses ventilatoires à l’hypoxie lors d’exposition intermittente à l’hypoxie
Variabilité des réponses cardio-vasculaires pendant et après l’exercice.
Les cinétiques des adaptations cardiovasculaires pendant l’exercice sont régulée par le système nerveux autonome et peuvent être mesurées par des techniques non invasives (variabilité de la fréquence cardiaque, du débit sanguin, des pressions artérielles, des résistances périphériques ou de l’oxygénation musculaire). L’étude des variations de la balance neuro-végétative vise à développer des méthodes accessibles à tous les publics pour déterminer des intensités d’exercice individualisées (« seuils » de variabilité cardiaque) ainsi qu’à prédire les variations d’aptitude aérobie au moyen d’exercices modérés. Notre laboratoire investigue aussi les paramètres d’influence de la réactivation parasympathique lors de la récupération post-exercice.
La cinétique de la VO2
VO2 pulmonaire ne reflète pas parfaitement la consommation d’oxygène musculaire puisqu’il dépend du niveau de perfusion pulmonaire et qu’il existe un délai de 10-20 s entre la dé-oxygénation périphérique et l’arrivée du sang au niveau pulmonaire. Dès lors en complément des réponses de VO2 pulmonaires pendant les transitions repos-exercice ou lors des récupérations (cinétique de VO2), l’investigation des cinétiques d’oxygénation musculaire (NIRS) en relation avec l’activité électromyographique des muscles (EMG) permet de mieux comprendre les réponses à l’exercice et les adaptations induites par l’entrainement.