« Plusieurs Citoyens de Lyon, qui s’étoient réfugiés dans notre Ville, et à qui nous avons donné l’hospitalité pour les soustraire à la hache triumvirale, nous ont fait-parvenir, après leur retour dans leurs foyers, les listes des dénonciateurs et dénoncés, avec prières de les faire imprimer. Nous avons acquiescé à leur demande, et nous nous sommes persuadés que non seulement nous rendions service aux braves Lyonnais, en publiant ce recueil qui leur fera connoitre les bons et les mauvais Citoyens, et dont nous garantissons l’autenticité par les pieces originales et en bonnes formes, qui sont entre nos mains, mais nous croyons encore avoir préparé des matériaux à l’homme de lettres qui donnera l’histoire impartiale de la Révolution de la France.
Description de la gravure :
A droite, une mère avec ses enfans arrosant de leurs larmes un Mausolée qui renferme les restes d’un époux fidelle, d’un père tendre, égorgé par les Robespierriens. Des cyprès ombragent le Mausolée. Un génie planant dans les airs, ceint de la couronne de l’immortalité, une urne cinéraire, qui surmonte la pyramide. A gauche, un canon, pour désigner le genre de mort, inventé par le sanguinaire Collot, pour punir les prétendus rebelles de Lyon. »
L’origine lausannoise de cette liste dénonçant les méfaits des partisans de la Terreur à Lyon est douteuse : la Société typographique, censé l’avoir imprimée, a cessé toute activité en 1783 déjà.