Henri Fraisse (1804-1848), fils de Jean-Abraham Fraisse, architecte, et frère de l’ingénieur William Fraisse, entreprend en 1820 des études à l’Académie de Lausanne pour devenir pasteur. Sa santé fragile et son goût pour le dessin l’orientent vers l’architecture à laquelle il a été initié par Jean-Siméon Descombes architecte lausannois.
Agé de 22 ans, il entreprend de décembre 1825 à mai 1826 un voyage en Italie en compagnie d’un jeune artiste français.
L’ensemble acquis comprend 450 dessins originaux au crayon et à la plume, en partie lavés et aquarellés, de format variable.
Ces dessins, rapportés d’un voyage à but culturel, illustrent des monuments connus, des bâtiments et des demeures caractéristiques, des perspectives urbaines et des vues panoramiques ainsi que des objets de musées et de collections. Le premier volume, daté d’avril 1826, est consacré essentiellement à Rome et à sa région. Le second, daté de mai à août 1826, contient des vues de Spolète, Foligno, Assise, Pérouse, Arezzo, Florence, Lucques, Pise, Livourne, Voltera, Viterbe, Bologne et Milan. On y trouve également des vues d’Arles, Nîmes et Orange. Les dessins architecturaux, basés sur des relevés précis, frappent par la qualité de leur rendu très professionnel et par leur sens des proportions. Les vues urbaines, scènes de rue et paysages témoignent d’une bonne maîtrise technique et d’une sensibilité aux détails.
Ces albums, qui ont appartenu à l’architecte genevois Edmond Fatio, dont ils portent l’ex-libris, viennent compléter la collection de docu-ments architecturaux que conserve le Département des manuscrits de la BCUL, comme notamment les archives d’Henri de Geymüller.