IS 5755
Nous sommes à Kiev, 12 août 1918. Une dame non identifiée commence un journal où elle relate les crimes, les atrocités et les violences commis par les soldats de l’Armée rouge contre la population. Au milieu de son récit, écrit en russe, surgit la copie en français d’une pétition de citoyens helvétiques, membres de la Société de bienfaisance de Kiev, qui dénoncent au « Département politique suisse » l’activité du secrétaire du consulat. A la suite de la dernière note datée 1er avril 1920, une « Liste des individus signalés comme ayant des tendances bolchevistes », où défilent en ordre alphabétique des personnes résidant en Suisse avec nom, prénom, adresse et activité suspecte. Anarchistes, socialistes, juifs, associations ou journaux y sont fichés :
« Dainoff et sa femme. 15 rue du Mont-Blanc, Genève. Se donne comme social patriote, mais serait un anarchiste russe dangereux.
Guilbaux Henri. Français, directeur de la revue Demain.
Flecchia Vittorio. Lausanne. Italien reformé, ouvrier peintre, un des fondateurs de l’Union des sans-patrie.
Noverraz Gustave. Imprimeur de la revue Demain et de L’Indépendance helvétique et de nombreux tracts révolutionnaires, bien connu pour sa participation aux troubles révolutionnaires. »
Qui est cette femme non identifiée? Quel est son rôle? Pour qui travaille-t-elle? Espionne russe? Agente secrète suisse? A quelles informations supplémentaires peut conduire ce journal? Tout reste à découvrir…