Fruit d’un minutieux travail de coordination entre les onze universités européennes membres de l’alliance CIVIS, le nouveau programme de Master TRACEE (Master of Science (MSc) in Transdisciplinary Studies in Climate, Environment and Energy) démarrera au semestre d’automne 2025. Un projet ambitieux qui a nécessité près de trois ans de travail. « Pour l’UNIL, il s’agit du premier cursus complet mis sur pied dans le cadre de l’alliance CIVIS. C’est une avancée majeure pour l’institution », se réjouit Giorgio Zanetti, Vice-recteur Enseignement (en photo au premier plan, avec Madame Sylvie Kohli, chargée de projet au Centre de soutien à l’enseignement).
Ce projet renforce la position de l’UNIL sur la scène académique européenne. Le ralliement à l’alliance CIVIS d’abord, puis aujourd’hui la création de ce Master témoignent en effet de l’engagement de l’institution à viser au-delà des frontières nationales.
« L’internationalisation est un enjeu clé. Non seulement pour la recherche, mais aussi pour la formation. Dans le contexte actuel, il devient plus que jamais essentiel de tisser des liens solides avec l’Europe et d’intensifier ces collaborations. »
Professeur Giorgio Zanetti, Vice-recteur Enseignement.
Favoriser le réflexe international
La création d’un tel cursus, commun à 11 universités et valorisant leurs spécificités respectives, a été, selon les mots du Vice-recteur, « un véritable marathon ». Chaque institution possède des règles et exigences propres, « il a donc fallu trouver un équilibre permettant à toutes de contribuer équitablement au programme ». Nathalie Janz, adjointe à l’enseignement (en haut sur la photo), image d’ailleurs en plaisantant : « Au Moyen Âge les gens construisaient des cathédrales, aujourd’hui ils mettent sur pied des masters internationaux. »
Le jeu, toutefois, en valait la chandelle. Un Master comme TRACEE offre, au bout du compte, « une nouvelle formation qu’aucune des universités membres ne serait en mesure de proposer seule », se réjouit Giorgio Zanetti. Ce travail de longue haleine a également permis de baliser un chemin pour des collaborations futures. « Cela a permis de construire une nouvelle culture institutionnelle, plus flexible, poursuit le Vice-recteur, de développer du savoir-faire pour des projets à venir. Désormais, les aspirations des facultés désireuses de se lancer dans des collaborations internationales, via CIVIS notamment, seront facilitées. »
Zoom sur TRACEE
Et sur le fond, qu’est-ce que TRACEE exactement ? Accessible sur candidature, ce Master repose sur un système de neuf voies d’études, dites « study tracks », offrant un parcours transdisciplinaire, où chaque institution se distingue par un domaine d’expertise propre. Le fer de lance de l’UNIL : les risques environnementaux et les stratégies d’atténuation. Un study track rattaché à la Faculté des géosciences et de l’environnement, sous la direction du professeur associé à l’Institut des sciences de la Terre Pietro de Anna (en haut sur la photo). En fin de cursus, les personnes diplômées seront équipées pour exercer en tant qu’expertes et experts de la transition écologique et énergétique.
Autre spécificité de TRACEE : « Chaque semestre, les étudiantes et étudiants doivent, en fonction de leur choix de study track, changer d’université et être inscrits dans les établissements partenaires du programme où ils étudient, explique Nathalie Janz. Au total, ils ont la possibilité d’en fréquenter trois différentes durant leur cursus à 120 ECTS. » Rien à voir cependant ni avec un échange Erasmus, offrant la possibilité d’effectuer un séjour temporaire à l’étranger, ni avec les multiples offres existantes permettant d’intégrer de la mobilité au cursus. Avec TRACEE, en bout de course, c’est un diplôme multiple degree qui est délivré par plusieurs institutions. – GM
