Un dispositif mémoriel
En 1937, l’Université de Lausanne a décerné un doctorat honoris causa (d.h.c.) à Benito Mussolini. Dès le départ, cette décision suscite de nombreuses interrogations au sein de la communauté universitaire et de la société suisse. En 1987, et face à l’incompréhension croissante quant aux raisons qui ont conduit à honorer un dictateur, l’UNIL commence un travail historique en publiant certaines pièces du dossier.
À nouveau interpellée en 2020, la Direction de l’UNIL mandate le Centre interdisciplinaire de recherche en éthique (CIRE) pour qu’il donne à l’UNIL les outils nécessaires pour reconsidérer sa posture relative à l’attribution du d.h.c à Mussolini. S’appuyant sur ces travaux, la Direction de l’UNIL annonce vouloir engager l’institution et sa communauté dans une politique mémorielle active comprenant plusieurs axes dans les domaines la recherche et de la médiation scientifique.
En 2024, hormis l’exposition Docteur Mussolini. Un passé sensible. auront eu lieu plusieurs actions qui visent à reconnaître l’importance du débat sur les risques et les conséquences concrètes et violentes que produisent les sympathies fascistes au sein de la communauté universitaire ainsi que les enjeux mémoriels liés à ces dernières.
- La conférence « Pourquoi dé-commémorer ? » dans le cadre du Festival Histoire et Cité
- Le colloque « Présences fascistes en Suisse. Autour du Doctorat honoris causa de Benito Mussolini (1937) » suivi d’une publication
- Deux mandats accordés à des chercheur·es en lien avec la thématique du d.h.c.
Plus d’informations sur le site de l’UNIL