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Infos de la Faculté de théologie et de sciences des religions | n°22 - Août 2021
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ÉDITORIAL

L’an dernier dans ce même éditorial, nous nous félicitions du fait, que malgré la pandémie, la FTSR avait pu assurer l’ensemble de ses missions. Confronté·e·s à une situation qui exigeait la distance et nous contraignait à l’isolement, les technologies nouvelles nous ont permis de poursuivre l’enseignement comme la recherche. Le moment est venu, un an après et alors que nous ne savons pas ce que les prochains mois nous réservent, de dresser un premier bilan de cette expérience.
Avoir été contraint·e·s de basculer presque entièrement nos activités dans le monde virtuel nous a permis de prendre conscience de sa puissance, mais aussi de mesurer ses limites. Après les premiers moments d’hébétude face à la situation, les potentialités du monde virtuel sont apparues avec force. Il est désormais banal de réunir dans une même salle zoom des chercheurs et chercheuses de différents continents, nos salles de cours se sont remplies de nouveaux publics, vivants loin de Dorigny mais pouvant désormais suivre nos enseignements. La communauté scientifique s’est en quelque sorte globalisée un peu plus encore. Cette expérience nous a montré cependant tout autant la valeur incomparable de l’échange, de la discussion informelle, de la rencontre planifiée ou fortuite, bref, l’importance de la présence réelle. Après des mois passés dans la solitude de nos bureaux, rivé·e·s à nos écrans, que ce soit pour enseigner, participer à des jurys de thèse, des colloques ou des séminaires, il ne fait plus de doute que rien ne remplace la présence physique. Elle est indispensable à notre créativité et à notre imagination qui sont les conditions de toute activité intellectuelle et scientifique de valeur.
Je sais à quel point ces longs mois ont été éprouvants pour toutes les composantes de la FTSR : pour les étudiant·e·s d’abord, qui ont dû poursuivre leur formation sans les rencontres et les discussions qui d’habitude permettent d’approfondir, de mûrir à plusieurs ce qui a été initié en cours. Ne disposant pas toujours de conditions d’études sereines, souvent fatigué·e·s par les longues journées passées devant l’écran, la plupart sont heureusement parvenu·e·s à maintenir le cap et à achever leur année. Je tiens à rendre hommage à leur ténacité, à leur persévérance.
Le personnel administratif et technique a été lui aussi soumis à rude épreuve : continuer à faire fonctionner cette machine complexe qu’est la Faculté, sans avoir l’accès habituel au campus, a constitué une prouesse qu’il me tient à cœur de souligner. Cette situation a mis en évidence à la fois leur détermination et leur professionnalisme.
Les enseignant·e·s et les chercheurs et chercheuses enfin, qui ont vu aussi leur quotidien bouleversé : ils et elles ont dû réorganiser l’ensemble de leurs tâches, repenser leurs enseignements pour les rendre
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Jacques Ehrenfreund, Doyen de la FTSR
Prof. d'Histoire des Juifs et du judaïsme
compatibles à la distance, réorganiser leurs projets de recherche face aux limitations qui les entravaient, les archives, les terrains, les déplacements étant devenus quasi impossibles. Je forme le vœu pour toutes et tous, que l’année à venir soit celle d’un retour à une normalité paisible.
Cet éditorial est aussi l’occasion de rendre hommage à deux professeur·e·s qui ont quittés la FTSR cette année, et de les remercier pour les années de recherches fécondes et d’enseignements stimulants :
  • La professeure Silvia Mancini est devenue le 1er août professeure honoraire. Anthropologue et Historienne des religions, elle s’est intéressée aux traditions marginalisées et transversales. Elle a longtemps dirigé l’Institut d’histoire et anthropologie des religions et a formé plusieurs générations d’étudiant·e·s à la rigueur méthodologique et à la pensée critique.
  • Le professeur Christophe Nihan, professeur associé de Bible hébraïque à l’Institut romand des sciences bibliques, qu’il a dirigé, a été nommé au mois d’avril 2021 professeur ordinaire à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Münster. Nous lui souhaitons un plein succès dans ses nouvelles fonctions.
Nous nous réjouissons d’accueillir la professeure Ruth Ebach, nommée à la chaire de Bible hébraïque laissée vacante par le départ à la retraite du professeur Thomas Römer l’an dernier.
Cette rentrée universitaire est également marquée par un changement de Direction de l’UNIL. Je voudrais remercier l’équipe sortante, dirigée avec bienveillance et efficacité par la professeure Nouria Hernandez, pour l’attention qu’elle a toujours prêtée à notre Faculté. Je voudrais souhaiter à l’équipe du professeur Frédéric Herman, un mandat aussi fructueux que passionnant.

Jacques Ehrenfreund

CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DES COURS 2021

© Kfir Ziv
© Kfir Ziv

« Bible et archéologie: chances et risques d'une rencontre »

Leçon d'adieu de Thomas Römer
Professeur honoraire

Jeudi 23 septembre 2021 à 17h15

Présence sur inscription uniquement.
Diffusion en direct via ce lien
>> Plus d'information

Congés scientifiques - comptes rendus

Raphaël Rousseleau (semestres de printemps et d'automne 2020)
Terrain en Inde : intellectuels indigènes et rituels agraires et thérapeutiques
A/Missions de terrain (Odisha, Inde) en janvier-mars 2021
J’ai pu mener un terrain ethnographique de trois mois en Inde, de janvier à mars 2020. Un deuxième terrain prévu en décembre 2020-janvier 2021 a dû être annulé dû à la Covid-19. Je me suis rendu dans trois différents lieux :

a) J’ai participé à une conférence intitulée « Tribal/Indigenous philosophy» à Ranchi (Dr. Ram Dayal Munda Tribal Welfare Research Institute, Jharkhand). La conférence a été inaugurée par le Chief minister de l’Etat, lui-même adivasi (photo ci-dessous, où il reçoit la bénédiction d’officiants adivasi). Cette conférence m’a permis d’entendre et de prendre contact avec de nombreux intellectuels et militants. Ces réseaux soutiennent un mouvement indigène panindien, certains réclamant la reconnaissance d’une « religion première », « du bosquet sacré » antérieure à l’hindouisme, qu’ils rapprochent d’une vision écologique.
Tribal philosophy
J’étais invité pour une seconde édition du colloque, en janvier 2021, mais la Covid-19 a tout annulé. Ces nouvelles pistes m’ont permis de déposer un projet FNS en avril sur les ‘spiritualités’ Adivasis contemporaines, et d’envisager de futures recherches sur ces thématiques.

b) En Odisha (Koraput), j’ai documenté la longue fête de la déesse du millet dans deux villages Jodia Poraja, qui n’a lieu que tous les 3/4 ans. J’ai pu documenter des rites agraires inédits, mettant en scène la fertilité de la terre et le mythe d’origine du groupe (mettant en scène une termitière, voir 2de photo ci-dessous), mais aussi approfondir la pragmatique du mythe de cette déesse. En effet, son histoire n’est jamais récitée, mais seulement évoquée dans des chants de femmes et d’officiants qui accompagnent les gestes rituels, autour d’une jeune fille qui incarne la déesse le temps des rituels, en portant un panier garni de millet (voir photos ci-dessous).
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J’ai ensuite complété mes interrogations auprès des officiants. J’ai aussi approfondi mes enquêtes antérieures sur les guérisseuses/médiums ou « maîtresses » (gurumai voir photo ci-dessous) menant des rituels thérapeutiques, entre chamanisme et possession (voir photo ci-dessous). J’ai également approfondi les relations entre l’administration du district et les Adivasi, autour d’une célébration locale du dieu hindou régional Jagannath.
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Deux guérisseuses-possédées « maîtresses » (gurumai), la seconde incarnant sa déesse tutélaire. Photographie réalisée à la demande de l’intéressée, pour son usage ‘publicitaire’
Un second terrain devait permettre de documenter une fête complémentaire en janvier 2021, mais je l’ai évidemment annulé.

c) J’ai enfin rejoint un ami professeur dans un autre district, où j’ai donné une conférence dans son College, et mené plusieurs entretiens sur des revendications adivasi locales. Toutes ces enquêtes montrent l’érosion des pratiques locales, sous l’influence de l’hindouisme urbain dominant, par le biais des médias sociaux notamment, mais aussi l’organisation de réseaux de jeunes adivasi potentiellement pan-indiens.

B/Publications et rédaction :

Ouvrages
  • Jagannath experience. Ethnologie d’un pèlerinage en Inde (Odisha) avec Francis Mobio (soumis pour publication chez deux éditeurs).
  • L’art âdivâsî ou art tribal de l’Inde (en voie d’achèvement).
  • Un ouvrage en anglais sur « Adivasi civilisations as historical formations » (en cours).
Edition d’ouvrages collectifs
  • Raja-mandala : le modèle royal en Asie du sud, coédition avec Emmanuel Francis, Paris, éditions EHESS, 2020.
  • Brill Encyclopedia of the Religions of Indigenous Peoples of South Asia, co-edition with Marine Carrin of the section on « Middle India », Leiden, Brill, 2021.
Articles de revues à comités de lecture
  • “From Literature to Visual Arts: Verrier Elwin’s Collection and Definition of Adivasi Art”, in Journal of Adivasi and Indigenous Studies, in M. Carrin and L. Guzy (ed.), special issue on The Performative Power of Indian Tribal Art, vol. X, n°2: 30-43, 2020.
  • “From temple legends to national “Annales” : the god Jagannath and his Adivasi origins, through colonial historiography and present ethnography (India, Odisha)” et introduction. Des articles sur l’Inde, Passé futurs, Politika, n° thématique Usages postcoloniaux du colonial (Afrique-Inde), G. Ciarcia et M.-A. Fouéré (dir.), 25 p., 2021.
Chapitres dans des Ouvrages collectifs et Actes de Colloques
  • « Travestis ou eunuques d’une déesse-mère : galles romains, hijras et yogappa indiens. Regards croisés », avec Françoise van Haeperen, in Imaginaires queers. Transgressions religieuses et culturelles à travers l’espace et le temps, I. Becci et F. Prescendi Morresi (dir.), Collection A contrario Campus, BSN Press, Lausanne, 2020 : 17-39.
Recensions
  • Compte-rendu de Mike Dash, Thug. La confrérie secrète des étrangleurs indiens, Versailles, Omblage Editions, 2017 [Granta 2005], in Revue d’histoire moderne et contemporaine, n° 67/1, 2020.
  • Compte rendu de Harald Tambs-Lyche, Transactions and Hierarchy. Elements for a Theory of Caste, Delhi, Manohar, 2017, in SAMAJ, revue interdisciplinaire sur l’Asie du Sud, en ligne, à paraître 2021.
Interventions de vulgarisation
  • (27/10/2020) intervention en direct dans l’émission radiophonique CQFD de la RTS 1ère (Silvio Dolzan), sur « Ce que les peuples éloignés du monde peuvent nous apprendre ».
Irene Becci (semestre d'automne 2020 et semestre de printemps 2021)
Beyond London: une année romane entre laboratoires urbains, labyrinthes d’arbres et de livres
Mon année sabbatique 2020-21 a démarrée en pleine pandémie, et malgré la pandémie. Si tous mes plans de déplacement en ont été affectés, il m’a néanmoins été possible de consacrer une année à approfondir mes activités de recherche. En premier lieu j’ai pu me dédier à l’élaboration des derniers résultats de la recherche « Vers une ‘spiritualisation’ de l’écologie ? analyse sociologique des nouvelles médiations des enjeux écologiques en Suisse » et les présenter à plusieurs reprises. En tant que fellow pour une année à l’Institute of Advanced Studies (IAS) du University College London, j’ai participé – à distance – à leur colloque de recherche qui m’a permis d’intégrer davantage une attention à des questions de colonialité.
Durant l’année j’ai alterné échanges scientifiques et observations participantes dans le milieu des spiritualités contemporaines tournées vers la nature. J’ai eu l’occasion de suivre des personnes allant à la rencontre d’« esprits de la nature / de la forêt » dans les parcs urbains de Suisse Romande, animant des potagers ou d’autres activités écologiques urbaines à Paris, Genève, Bâle et Zurich et d’interviewer des scientifiques écologues pour mieux saisir les nouvelles symboliques et représentations spirituelles liées à la nature urbaine. Le lien avec Londres, et notamment aussi avec le Urban Laboratory de la même université, a été précieux pour recevoir des retours sur mes recherches liées au contexte urbain à une échelle internationale et interdisciplinaire. J’ai apprécié participer, en mai, aussi à un festival unique, le Urban Tree Festival (https://urbantreefestival.org), une participation mélangeant de l’observation empirique et de l’échange scientifique. Au-delà de ces liens dépassant la Manche, j’ai fortifié mes liens plus locaux. D’une part, j’ai eu la chance de revenir de manière réflexive sur l’ensemble de mes recherches grâce à la chaire Y. Oltramare, Religion et Politique, du Graduate Institute à Genève avec la réalisation d’une interview. D’autre part, j’ai resserré mes relations avec la Société Suisse de Sociologie ainsi qu’avec la maison d’édition Séismo, en tant qu’auteure et membre du conseil éditorial de la collection Passé – présent. Parmi les effets non-prévus mais néanmoins très positifs de cet ancrage local forcé il y a eu une plus forte implication dans les activités du Centre Intercantonal d’Information sur les Croyances à Genève ainsi que la découverte et l’établissement d’un échange avec le collectif d’architectes réuni dans l’association « Léman Architectures Connexions ». Ces liens permettront de mieux formuler la spécificité du contexte lémanique dans mes futurs projets.
- Paris, mai 2021 manif réchauffement climatique
Paris, mai 2021, manifestation contre le réchauffement climatique
Quelques déplacements ont néanmoins été possibles, même si dans un rayon limité. J’ai ainsi fait plusieurs séjours d’étude à Paris où j’ai obtenu une place de travail dans la somptueuse bibliothèque de l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA). L’accès à une littérature spécialisée sur les parcs urbains a pour moi été d’une valeur énorme. J’ai également eu l’occasion de présenter une partie de mes travaux à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et ai été affiliée à son Centre d’études en sciences sociales du religieux, le CéSor.
INHA en janvier 2021
INHA, janvier 2021
Une ultérieure destination que j’avais prévue pour cette année, Naples, a été remplacée par Rome. J’ai en effet été invitée à l’Université Roma Tre pour présenter le livre publié en 2020 avec Francesca Prescendi Morresi, Imaginaires Queer. Transgressions religieuses et culturelles à travers l’espace et le temps. Mon lien avec Roma Tre durant cette année s’est également constitué autour du projet PriMed, un projet portant sur l’interaction et la prévention dans l’espace religieux transméditerranéen.
Durant les derniers mois j’ai davantage été mobilisée localement, déjà pour accompagner des mémorant.e.s et des doctorant.e.s à terminer leur travail dans les conditions particulièrement difficiles de la pandémie mais également dans la co-organisation de la conférence de la Société Internationale de Sociologie des Religions, ISSR/SISR dont je suis vice-présidente. Cette année m’a enfin permis de porter à terme un nombre d’articles dans des revues à comité de lecture et un numéro thématique du Journal for the Study of Religion, Nature and Culture. Le manuscrit pour un livre co-rédigé sur la recherche « Vers une spiritualisation » est en bonne voie de finalisation. J’ai également, avec Alexandre Grandjean, pu soumettre deux nouveaux projets en réponse à l’appel de Volteface.
Avril 2021, à la rencontre des esprits de la Nature dans le parce des Eaux-Vives
Avril 2021, à la rencontre des esprits de la Nature dans le parce des Eaux-Vives
Jean-François Bert (semestre de printemps 2021)
De l’anthropologie des savoirs à SAVOIRS en passant par Marcel Mauss
Ce semestre de congé scientifique a été l’occasion de renouer avec l’écriture. Le contexte international rendant les déplacements complexes, voire impossibles, j’en ai profité pour clore un ouvrage de synthèse (Voir les savoirs. Lieux, objets et gestes de la science, Anamosa, Paris, 2021) qui porte sur les différentes approches méthodologiques appliquées à l’histoire matérielle des savoirs. Rédigé avec l’historien des sciences Jérôme Lamy (CNRS), Voir les savoirs a été aussi l’occasion d’envisager, en plus de cette récapitulation théorique, de nouveaux cas de pratiques savantes et érudites dans le but de définir, avec précision, plusieurs styles de recherche.
Savoirs
Outre cette publication, j’ai aussi eu la possibilité de terminer deux autres ouvrages sur l’anthropologue Marcel Mauss (1872-1950), père de l’ethnographie française, qui commença sa carrière en explorant de manière comparative trois importants phénomènes religieux (le sacrifice, la magie et la prière). Dans Le courage de comparer, l’anthropologie subversive de Marcel Mauss (Labor et Fides, 2021), j’explore ce premier moment de son parcours pour essayer de comprendre comment son comparatisme lui a permis de tirer des conclusions souvent radicales sur la nature et la fonction de tels phénomènes.
Comparer
Engagé dans l’écriture de cette monographie, les éditions Flammarion m’ont proposé de préfacer l’« Essai sur le don. Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques » que Marcel Mauss publia en 1924 dans l’Année sociologique. Ce texte, fondateur d’une nouvelle manière de faire de l’anthropologie, continue encore d’être largement utilisé pour décrire les situations de dons, d’échanges (marchands et non marchands), de transmission, de charité ou encore d’aumône.
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En plus de ces trois livres, ce semestre m’a permis de m’engager pleinement dans la co-réalisation, avec Christian Jacob, de la plate-forme numérique SAVOIRS, hébergée par l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales (Paris) et dont l’objet et d’inviter l’usager à des parcours réflexifs et heuristiques dans un corpus de textes d’histoire et d’anthropologie des sciences et des savoirs. Profitant d’un financement de recherche CROSS (UNIL-EPFL), nous avons cherché à affiner les stratégies de suggestions fondées sur des critères de recherche paramétrables et combinables (lieux, périodes, concepts, personnes, etc.). Pour en savoir plus : https://savoirs.info et https://savoirs.app

Diplômées et diplômés 2020-2021

Baccalauréats universitaires en
sciences des religions

AUBERSON Yannick
BONNIN Candice
HONEGGER Piera
MEIER Benjamin


Maîtrises universitaires en
sciences des religions

DUPUIS Sébastien
HAARPAINTNER Marie
HENNIN Laura
REICHARD Anaïs
Baccalauréat universitaire en
théologie

ASSAD Mathilde
CHERPILLOD Chloé
CURRAT Pauline
DURUZ Marie

Maîtrise universitaire en
théologie

EMERY Noémie

Thèses soutenues cette année

Kolakowski
Stéphane
Constantin
Dr. Marc Kolakowski - thèse de doctorat en sciences des religions soutenue le 11 décembre 2020 :
Johann Wilhelm Stucki (1542-1607). De l’histoire antiquaire à l’histoire des religions.
Directeur et Directrice : Prof. Christian Grosse, FTSR-UNIL et Prof. Francesca Prescendi, EPHE, Paris.
Membres du jury : Prof. Anja-Silvia Goeing, Univ. de Zurich et de Harvard, Prof. Anthony Grafton, Univ. de Princeton, Prof. Paul-Alexis Mellet, UNIGE.
Dr. Stéphane Barelli - thèse de doctorat en sciences des religions, soutenue le 17 mai 2021 :
Le Free-fight christique: un nouveau mode d'évangélisation ?
Directeur : Prof. Raphaël Rousseleau, FTSR-UNIL
Membres du jury : Philippe Borgeaud, Prof. émérite, UNIGE, Dr. Yvan Droz, IHEID, Genève, Dr. Yann Ramirez, sociologie, ATER, Université de Montpellier.
Dr. Vinciane Constantin - thèse de doctorat en sciences des religions, soutenue le 24 juin 2021 :
Les techniques invisibles : «Médecines autochtones» entre science et religion. Processus de légitimation des pratiques curatives de la Région Autonome de la Côte Caraïbe Nord du Nicaragua
Directrice : Prof. Silvia Mancini, FTSR-UNIL
Membres du jury : Prof. Paula Montero, Université de São Paulo, Brésil, Prof. Nicolà Gasbarro, Université d’Udine, Italie, Laurent Pordié, chercheur CNRS, CERMES3/
EHESS Paris, France.

Collaboratrices et collaborateurs qui ont quitté la FTSR

Soupper
Collaud
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Mme Maura Soupper, secrétaire ERC et CIRE, a quitté la FTSR le 31 août 2020.
M. Christophe Collaud, conseiller aux études pour la filière théologie, a quitté la FTSR le 31 octobre 2020.
M. Christophe Nihan,
Prof. associé en Bible hébraïque et histoire de l'Israël ancien, a quitté la FTSR le 31 mars 2021.
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Buttet_Nicole
Furrer
Mme Hélène Grosjean, Assistante-diplômée en Bible hébraïque et histoire de l'Israël ancien, a quitté la FTSR le 31 mars 2021.
Nicole Buttet, apprentie au Décanat de la FTSR depuis le 15 août 2020, a quitté la FTSR le 30 juin 2021.
Mme Christiane Furrer, Maître d'enseignement et de recherche en grec biblique, a pris sa retraite le 31 juillet 2021.
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Marschall
Mme Silvia Mancini, Prof. ordinaire d'Epistémologie de l'histoire des religions et de Traditions religieuses transversales et marginalisées, a pris sa retraite le 31 juillet 2021. Elle est Prof. honoraire depuis le 1er août 2021.
Mme Valentine Clémence, conseillère aux études pour la filière de sciences des religions, a quitté la FTSR le 31 juillet 2021.
Mme Priscille Marschall, Assistante-diplômée en Nouveau testament et traditions chrétiennes anciennes, a quitté la FTSR le 31 août 2021.

Nouvelles collaboratrices et nouveaux collaborateurs

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Jaccoud-Ramseier_Michèle
Ebach_Ruth
Mme Chen Dandelot est conseillère aux études pour la filière en théologie depuis le 1er septembre 2020.
Mme Michèle Jaccoud-Ramseier est secrétaire de l'ERC "Artivism" (ISSR) depuis le 1er septembre 2020.
Mme Ruth Ebach est Prof. ordinaire d'exégèse historico-philologique de la Bible hébraïque à l'IRSB depuis le 1er août 2021.
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Boiché_Anne
Hutzli
M. Sergey Kim est Maître d'enseignement et de recherche en littératures apocryphes juives et chrétiennes à l'IRSB depuis le 1er août 2021.
Mme Anne Boiché est Maître-Assistante en grec postclassique à l'IRSB depuis le 1er août 2021.
M. Jürg Hutzli est Maître d'enseignement et de recherche suppléant en Bible hébraïque et histoire de l'Israël ancien depuis le 1er août 2021.

Agenda 2021-2022

28 septembre 2021 - Conférence du Prof. Micael Stausberg (sociologie des religions), UNIL. Org.: CIHSR et ISSR. Plus d'information

5-6 octobre 2021 - SGR-SSSR early career scholars reunion 2021, Fribourg: 'Le Domaine'. Org.: Mattias Brand (Univ. Zürich) et Stefano Torres (UNIL). Plus d'information

20 octobre 2021 - « Fonction et autorité religieuses des femmes au 1er siècle: le cas des synagogues et des premières églises ». Journées de l'IRSB, UNIL, Amphimax 414. Org.: Simon Butticaz et David Hamidovic.
Plus d'information

26 novembre 2021 – « La maison romaine comme lieu social et imaginaire des Églises pauliniennes (de 50 à 120 ap. J.-C.) », journée CUSO, UNIGE. Org. : Luc Bulundwe, Simon Butticaz, Andreas Dettwiler. Plus d’information

9-10 décembre 2021 - "Contemporary Spiritualities and Soft Power", atelier. Lausanne, Montréal, Rio de Janeiro.
Org.: Alexandre Grandjean et Christophe Monnot (Lausanne), Géraldine Mossière (Montréal) et Rodrigo Toniol (Rio de Janeiro).
Plus d'information
« Scandale ou salut : comment comprendre la mort de Jésus ? ». Cours public à l'occasion du départ à la retraite de Christiane Furrer, coproduit par la FTSR et le Centre culturel des Terreaux (co-org. Frédéric Amsler et Simon Butticaz). Les 28.02, 07.03, 14.03, 21.03, 28.03, 04.04 et 11.04.2022 de 19h à 20h30. Avec la participation de Christiane Furrer, Sarah Stewart-Kroeker, Andreas Dettwiler, Eric Junod, Daniel Marguerat, Frédéric Amsler et Simon Butticaz.
Plus d'information

5-7 mai 2022 - Colloque international "Esotericism and the Qur’an / L’ésotérisme et le Coran", UNIL-UNIGE. Org.: Prof. Wissam H. Halawi (IHAR-UNIL) et Prof. Bruce Fudg, Department of Mediterranean, Slavic and Oriental Languages and Literature (UNIGE).
Plus d'information

2-3 juin 2022 - Colloque international "Heresy and Infidelity: Islamic Politico-Religious and Legal Discourses in the 10th and 11th centuries", UNIL. Org.: Prof. Wissam H. Halawi (IHAR, UNIL) et Prof. Blain Auer (SLAS, UNIL).
Plus d'information

30 juin-2 juillet 2022 - Rencontre annuelle de l'AELAC, Centre Jean Bosco (Lyon). Org. : AELAC. Plus d’information

2-3 juillet 2022 - Rencontre annuelle du groupe "pseudo-clémentines" de l'AELAC, Centre Jean Bosco (Lyon). Org. : AELAC. Plus d’information



Ouvrages publiés récemment

Bert J.-F., Le courage de comparer. L'anthropologie subversive de Marcel Mauss, Labor et Fides, 2021
Comparer
La démarche comparative que l’anthropologue Marcel Mauss (1872 – 1950) élabore en grande partie avec son jumeau de travail, l’historien Henri Hubert, entre la fin du xixe siècle et le début du XXe siècle, relève de logiques multiples. Comme méthode, elle est une stricte et minutieuse approche philologique des sources. Comme état d’esprit, elle relève d’une manière d’apprivoiser l’inconnu. Comme perspective critique, elle constitue un formidable outil scientifique d’objectivisation de la recherche, en particulier en histoire des religions.
Cet ouvrage se propose de montrer quels ont été les principaux effets de ce comparatisme ni systématique, encore moins achevé, mais que l’on peut reconstituer en suivant la manière dont Marcel Mauss aborda certains phénomènes religieux, comme le sacrifice, la magie ou la prière.
Ceci n’est pas seulement un nouveau livre sur Mauss et sur sa manière d’observer les phénomènes sociaux. C’est un livre sur les effets d’un comparatisme radical et subversif qui ne laisse jamais en paix celui qui décide de le mettre en oeuvre pour explorer et comprendre la diversité humaine.

Site de l'éditeur
Bastian J.-P., Grosse C., Scholl S. (éd.), Les fractures protestantes en Suisse romande au XIXe siècle, Labor et Fides, 2021
Cet ouvrage renouvelle nos connaissances historiques sur les causes et les effets de la formation des églises libres ou indépendantes de Genève (1817, 1831, 1849), Vaud (1847-1966) et Neuchâtel (1874-1943), en portant sur ce processus un regard interdisciplinaire. L’objectif est de fournir les bases d’une histoire à la fois religieuse, sociale et politique des protestantismes romands au XIXe siècle, en traitant conjointement les questions institutionnelles et les dimensions culturelles, artistiques et théologiques. Se saisir de cette manière des fractures religieuses du protestantisme romand dans le prolongement du mouvement du Réveil permet de comprendre, à partir d’un contexte encore mal étudié, ce que la modernité fait à la religion, avec l’introduction des libertés individuelles et de la démocratie par exemple, et, à l’inverse, ce que la religion fait la à modernité.

Site de l'éditeur
Fracturesprotestantes_flyer
Butticaz S., Comment l'Église est-elle née ? Labor t Fides, 2021
Eglise
«Jésus annonçait le royaume, et c’est l’Église qui est venue.» C’est avec cette formule de sa plume qu’Alfred Loisy, grand historien français des religions, résumait dans un opuscule qui fit date le devenir du christianisme après Pâques. Bien loin de dénoncer la déviation de l’Église face au projet de l’homme de Nazareth, Loisy cherchait par cette enquête à en saisir la continuité et la nécessaire institutionnalisation.
À sa suite, nombreux sont les historiens et biblistes à s’être engagés dans cette quête des origines chrétiennes. À l’heure où les Églises en Occident se cherchent un second souffle et repensent leur raison d’être, elle s’impose même comme une urgence.
C’est à revisiter cette fascinante entreprise d’innovation ecclésiale qui a accompagné le premier siècle d’existence du christianisme que s’attelle ce livre: comment les croyants en Jésus ont-ils actualisé l’héritage de leur maître après sa mort? Pourquoi se sont-ils regroupés en communautés? Où et à quelle fréquence se réunissaient-ils? Ont-ils inventé des rites et des pratiques de foi? Et à quand remonte l’institution des ministères, celui de l’évêque et des diacres en particulier? Autant de questions et d’autres encore qui guident cette remontée aux sources de l’Église.

Site de l'éditeur
Halawi H. W., Les Druzes aux marges de l'Islam. Ésotérisme et normativité en milieu rural XIVe-XVIe siècle. Éditions du Cerf, 2021.
Minorité religieuse du Moyen-Orient actuel, les Druzes de Syrie, du Liban et d’Israël forment des communautés dont les chefs spirituels se caractérisent par une pensée ésotérique originale. Leur livre saint, la Sagesse, développe une interprétation nouvelle du Coran et jette les fondements d’un ésotérisme dogmatique qui tranche avec le shi’isme ismaélien dont il est issu. Sur le socle de leurs doctrines secrètes, les savants druzes du xve siècle établirent une doctrine juridique singulière en islam et des institutions propres à gérer les affaires privées des croyants. Le droit druze en dit long sur cette normativité, à l’instar de l’interdiction de la polygamie, de la répudiation ou du mariage mixte. Quels sont les fondements historiques de ce particularisme communautaire ? D’aucuns l’attribuent à un personnage mythique, l’émir al-Sayyid (m. 1479), quand d’autres y voient la preuve d’une singularité religieuse. Wissam H. Halawi examine cette période de transition en confrontant sources narratives et juridiques inédites.
Site de l'éditeur
Druzes
Solfaroli Camillocci D., Fornerod N., Crousaz K., Grosse C. (éd.), La Construction internationale de la Réforme et l’espace romand à l’époque de Martin Luther, Paris, Classiques Garnier, 2021.
Réforme
Dans les premières années de diffusion de la Réforme, l’espace romand a représenté un laboratoire d’expériences originales et cruciales pour l’histoire religieuse européenne. À partir des marges géographiques et zones de passages, ce collectif interroge les dynamiques complexes des confrontations religieuses.

In the first years of the spread of the Reformation, the French-speaking part of Switzerland was a laboratory for original experiments crucial to European religious history. From the geographical margins and zones of passage, this collective work questions the complex dynamics of religious confrontations.

Site de l'éditeur
Amiotte-Suchet L., Frères de douleur. Récit d'un ethnologue en pèlerinage à Lourdes, éditions Alphil, 2021.
Que connaissent de Lourdes celles et ceux qui ne s’y sont jamais rendus ? Quelques images tout au plus : d’énormes basiliques aux architectures variées qui se chevauchent autour de la grotte des apparitions, des magasins de bondieuseries qui envahissent toute la ville, d’interminables files d’attente de malades en chaise roulante qui prient la Vierge Marie pour qu’elle soulage leur existence…
Au début des années 2000, l’auteur a choisi de participer à des pèlerinages à Lourdes pour mieux saisir, de l’intérieur, ce qui pouvait bien motiver ces hommes et ces femmes à effectuer un si long voyage pour réciter des chapelets devant une statue de pierre. Il a revêtu le costume des brancardiers et s’est impliqué dans une association diocésaine franc comtoise. Durant plusieurs années, il a côtoyé les pèlerins, accompagné les personnes malades, partagé la vie d’équipe des brancardiers et des hospitalières, assisté aux offices et aux réunions. Fidèle à la démarche ethnographique, il a consigné dans son journal de terrain tout ce qui lui était donné à voir et à entendre afin de mieux comprendre ce que vivent et partagent les pèlerins de Lourdes.
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Douleur
Müller D., Petit dictionnaire de théologie, Labor et Fides, 2021.
Denis
Dans ce petit dictionnaire alerte et précis, Denis Müller tente de cerner les contours du christianisme et de la théologie en prenant également en compte leur dimension éthique. Le pari se veut de définir avec concision et indépendance plus de 150 mots de base dont la combinaison permet de saisir quelque chose de l’essence du christianisme.
Écrit par un seul auteur, un tel ouvrage porte inévitablement la marque d’une subjectivité singulière, mais il débouche aussi sur une forte recherche de cohérence et de consistance. Toutes les définitions proposées ne puisent pas à une même conception classique de la théologie; certaines se veulent même délibérément provocantes et dissidentes, afin de stimuler de nouvelles créativités, aussi éloignées de la répétition de la tradition que des modes en cours.
Le lecteur est ainsi invité à reconstruire lui-même, à partir des thèmes esquissés, la possibilité d’une identité et d’une conviction fortes.
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Hamidovic, D., L'insostenibile divinità degli angeli, Brescia, Queriniana, 2021
Quest’opera costituisce il primo saggio storico che presenta la comparsa degli angeli. Prendendo in esame le tre grandi religioni monoteiste (giudaismo, cristianesimo e islam), presenta sia la comparsa degli angeli sia la loro diffusione: dalle origini (oltre 4.000 anni fa), lungo tutta l’epoca d’oro, fino al periodo moderno.
Di norma, l’idea corrente è questa: gli angeli sono principalmente delle creature celesti al servizio degli esseri umani. Hamidovic mostra invece che devono la loro esistenza soltanto al loro rapporto speciale con Dio. Ed è rilevante che gli angeli trovino posto proprio nel contesto delle tre religioni che proclamano la credenza in un Dio unico, diventando presenze magari discrete, ma ineludibili.
Lo studio di Hamidovic raccoglie e ordina i dati (continuità e discontinuità, mutazioni di forma nel tempo e nello spazio), scava nelle zone d’ombra, racconta il rovesciamento della situazione, spiega l’onnipresenza degli angeli nell’arte occidentale e, più ampiamente, nella nostra cultura fino a oggi. Per quanto l’infatuazione per gli angeli si sia affievolita con l’avvento del pensiero razionale, ovunque restano tracce dell’antica passione per queste simpatiche creature celesti.
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Angeli
David Hamidovic, Das endlose Ende der Welt. Historischer Essay über die Apokalyptik im alten Judentum und Christentum, Münster-Zürich-Vienne, LIT Verlag, coll. Zeitdiagnosen 48, 2020.
Das Ende
Von den Fragmenten der Maya bis zu den Vorhersagen des Nostradamus, vom Jahr Tausend bis zum Jahr Zweitausend, von den Prophezeiungen des Altertums bis zum Coronavirus - das Ende der Welt verfolgt die Menschheit gestern wie heute. David Hamidović führt uns zu den Wurzeln dieser Überzeugung, die ständig aktualisiert wird. Er erforscht die Mutationen der göttlichen Repräsentation, die Infragestellung der traditionellen Weisheit, die Produktion von Eschatologie und die Kreise, die apokalyptische Texte in krisengeschüttelten Welten schreiben. Site de l'éditeur
Ansen Zeder E., Brandt P.-Y., Besson J. (dir.) (2020), Clinique du sens, Editions des archives contemporaines, France, 2020.
Dans nos sociétés sécularisées, où sont prônées laïcité et neutralité, on assiste à un effort de conceptualisation pour penser la spiritualité en clinique. Cet effort s’organise autour d’un consensus consistant à placer la personne humaine au centre de la prise en soins. Serait-il alors possible d’envisager un avenir construit sur une « spiritualité universelle » au-delà des religions et des barrières culturelles ? Dans cette perspective, l’anthropologie proposée par Viktor Frankl (1905-1997) constitue un paradigme fédérateur entre théologiens, accompagnants spirituels, soignants, médecins, psychiatres et psychothérapeutes permettant de nourrir et d’entretenir un dialogue fécond pour les questions soulevées par ce que l’on peut ranger sous l’appellation de « clinique du sens ». En effet, le terme « sens » occupe un rôle central aussi bien dans la pensée de Viktor Frankl que dans la plupart des modèles de «Spiritual Care».
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clinique_sens
Meylan N. and Rösli L (eds.), Old Norse Myths as Political Ideologies. Critical Studies in the Appropriation of Medieval Narratives, Brepols, 2020.
Old_North
The mythology of the Norse world has long been a source of fascination, from the first written texts of thirteenth-century Iceland up to the modern period. Most studies, however, have focused on the content of the narratives themselves, rather than the broader political contexts in which these myths have been explored. This volume offers a timely corrective to this broader trend by offering one of the first in-depth examinations of the political uses of Norse mythology within specific historical contexts. Tracing the changing interests and usages of Norse myths from the medieval period, via the nineteenth century and the importance of ancient Norse beliefs to both the Romantic and völkisch movements, up to the co-option of mythology and symbolism by political groups across the twentieth and early twenty-first centuries, the papers gathered here offer new and critical insights into the changing nature of historiography and the political agendas that Old Norse myths are made to serve, as well as shedding new light on the way in which ‘myths’ are conceptualized.
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Hamidovic D., Les racines bibliques de l'imaginaire des pandémies : des plaies d'Egypte aux coronavirus, Paris, Bayard, 2020.
Les crises sanitaires perçues dans l'Antiquité peuvent nous donner quelques pistes de compréhension de la crise sanitaire que nous venons de vivre. L'historien David Hamidovic montre que chaque civilisation entretient son propre rapport à la mort, son propre imaginaire issu d'un long et lent processus culturel. Cet imaginaire à l'oeuvre s'appuie en partie sur des ressorts très anciens. Le Moyen Âge occidental a fourni la matrice à la perception européenne des crises sanitaires à cause de différentes épidémies dévastatrices. Mais cette perception n'est pas née en Europe au Moyen Âge. Elle repose en grande partie sur un héritage venu du Proche-Orient ancien, notamment la culture biblique prenant place dans le judaïsme ancien et le christianisme primitif. Comprendre la nature de cet héritage, c'est connaître l'imaginaire contemporain à l'oeuvre pour le mettre à distance. Comprendre notre imaginaire de la crise sanitaire, c'est aussi pouvoir agir sur celle-ci.
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racines
Francis E. et Rousseleau R. (éd.), Rāja-mandala. Le modèle royal en Inde, éditions EHESS, collection Purushartha, 2020.
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Au regard de l’Occident, les Rajas indiens évoquent souvent un luxe fané, cependant que la société indienne continue d’être principalement/avant tout/plutôt appréhendée par le biais des castes ou de la tradition textuelle hindoue. Ce recueil d’études sur la royauté en Inde n’entend pas relancer le débat sur la nature de celle-ci, mais aborder la société de cour, au-delà du roi, comme une matrice de relations et de pratiques, autrement dit considérer la royauté comme un modèle de « civilisation ». Comme l’ont montré Norbert Elias et, pour l’Inde, Daud Ali, les relations de cour constituent non seulement un cadre d’actions politiques, mais aussi « une arène d’activités et de savoirs » artistiques et cérémoniels, ainsi qu’un centre de diffusion de normes éthiques et comportementales. En croisant les perspectives d’anthropologues, d’historiens de l’art, d’archéologues et d’historiens, l’ouvrage montre de quelle manière la culture de cour permet d’expliquer des pratiques observées sur le temps long dans la société sud-asiatique, au-delà des cadres royaux qui les ont produites.
En un tour d’horizon de différentes régions d’Asie du Sud, avec une dominante concernant l’Inde méridionale et des éclairages complémentaires venant de l’est (Odisha) et du nord (Népal), ainsi qu’une incursion dans le Cambodge indianisé, le volume fait apparaître la pérennité des symboles royaux du pouvoir et détaille continuités et ruptures dans leurs usages, notamment dans le contexte de l’État démocratique contemporain.
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