Rendre visible l’invisible : tel est le pouvoir (presque) magique du microscope. Il fonctionne comme un télescope ou des jumelles, mais à l’envers : ceux-ci rapprochent ce qui est très loin, tandis que le microscope te donne accès au monde de l’infiniment petit, à ce que nos yeux ne peuvent voir sans son aide.
Il te permet par exemple de découvrir tout ce qui vit dans une goutte d’eau recueillie dans un étang. Ou comment les globules se déplacent dans le sang. Ou encore à quoi ressemblent des ailes de mouche ou un morceau de fromage de très, très près.
Cet instrument a été inventé entre la fin du 16e et le début du 17e siècle. Bien sûr, comme pour les pâtes ou l’ampoule électrique, autres inventions qui ont révolutionné notre quotidien, les scientifiques ne s’entendent pas sur l’auteur de cette découverte. On l’attribue en général à des hollandais, Antonie van Leeuwenhoek et Hans Janssen il y à quelques 300 ans.
Avant eux, on connaissait déjà l’effet loupe, qui permet d’agrandir un objet en l’observant à travers une goutte d’eau ou de la glace, par exemple. Mais pour que cette avancée puisse avoir lieu, une autre était nécessaire : il fallait être capable de fabriquer du verre incolore— jusqu’alors, on ne savait en faire que du vert ou du brun. Et il fallait aussi pouvoir lui donner la forme que l’on souhaitait. Van Leeuwenhoek a donc été l’un des premiers à fabriquer un microscope et à s’en servir pour observer une foule de choses. Il a ainsi pu voir des cellules, des spermatozoïdes et des microbes.
A son tour, Hans Janssen a conçu le microscope en forme de tube avec ses différents éléments optiques, tel que nous le connaissons aujourd’hui. Cela a par la suite, permis aux scientifiques d’entrer au cœur de la matière, révolutionnant nos connaissances et notre façon de percevoir le monde qui nous entoure.
Bien sûr, il en existe aujourd’hui de très performants et sophistiqués, grâce auxquels on peut observer des détails du format d’un atome. Mais le modèle de base, qui fonctionne sur tous les terrains, par tous les temps, reste très utilisé et permet par exemple de repérer la présence du parasite de la malaria (la première cause de mortalité infantile en Afrique) dans le sang.
Une activité proposée par Marco Zini.
Vidéos réalisées par Daniela Zini