Jean-Louis Vaucher (1799-1867) fut professeur de littérature classique à l’Académie de Genève de 1841 à sa mort en 1867. Dès l’année 1831, il occupe la place de directeur de la Bibliothèque publique de Genève, dont il compose le catalogue. Il fut directeur de la revue de la Bibliothèque universelle, héritière en 1815 de la Revue britannique des frères Marc-Auguste et Charles Pictet. Politiquement, il siège comme membre du Conseil Représentatif et est le rapporteur de la commission sur l’enseignement publique de 1835. Il est le fils du professeur Jean-Pierre-Etienne Vaucher (1763-1841) qui fut le pasteur de Saint-Gervais à Genève (1795-1822) et instituteur dans un pensionnat qu’il fonde en 1787 à Bogis-Bossey dans le canton de Berne (actuel canton de Vaud), qu’il déplace ensuite à Genève. Il fut également professeur de théologie à l’Académie de Genève de 1807 à 1839. Enfin, il est connu pour ses travaux en botaniques et pour avoir été le professeur du célèbre botaniste genevois Augustin Pyramus de Candolle (1778-1841).
C’est au 1er janvier 1815 que Jean-Louis Vaucher commence à utiliser le Mémorial horaire de Marc-Antoine Jullien, soit deux ans après la parution du livre chez le libraire genevois Jean-Jacques Paschoud (1768-1826). Il a alors quinze ans et six mois. Il le remplit consciencieusement jusqu’au 23 septembre 1815 en indiquant dans chaque case le temps que lui prend chacune des activités, et ce même s’il n’y a consacré aucune heure. Pour cela, il utilise un signe qui ressemble à des guillemets. Ainsi, l’usage du Mémorial par Vaucher est très proche de ce que prescrit Jullien dans l’introduction de l’ouvrage.
Illustration: BGE, Fonds Vaucher, Ms. 8271/2, Carnet d’emploi du temps de Jean Louis Vaucher selon des aspects moraux, physiques, intellectuel et sociaux, 1815.