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Le livre se décline en vidéoLa littérature romande a aussi ses «booktubeurs»

Durant sa résidence numérique, qui court en mars et avril, Stéphane Blok fera notamment visiter la Bibliothèque de Chauderon.

Le booktubing, mot-valise associant «book» et YouTube, connaît depuis des années des déclinaisons françaises florissantes de cette pratique anglophone. Installées dans un confortable fauteuil, lui-même posé devant une bibliothèque fournie et bigarrée, de jeunes lectrices (la pratique se décline très largement au féminin) évaluent des romans, le plus souvent dans la littérature dite «de genre».

Des libraires comme la Fribourgeoise Margaud Liseuse ont développé avec succès cette pratique d’abord réservée aux simples passionnés. L’engouement auprès des jeunes est tel que la HEP Vaud a lancé en 2018 une formation pour les enseignants, et un concours annuel pour les classes.

La vidéo s’invite aussi de plus en plus régulièrement dans les outils des professionnels romands du livre. Covid oblige, les festivals et autres rencontres littéraires ont trouvé refuge sur Zoom ou Facebook Live, ou proposent, via leur site, l’accès à des captations filmées de rendez-vous qui se sont tenus en petit comité.

Avant cette explosion très récente, le phénomène avait déjà commencé à prendre, en parallèle des podcasts littéraires. Des éditeurs, comme Zoé ou Labor et Fides, réalisent de petites présentations vidéo dans lesquelles les auteurs évoquent leur dernier ouvrage, avec des résultats «prometteurs» selon Yannick Stiassny, chargé de ces contenus chez Zoé.

La pandémie a accru leur visibilité, mais a aussi servi d’accélérateur pour diversifier les formats, entre des contenus très spontanés et d’autres plus travaillés. Exemples.

Les auteurs sur le gril

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Prenez le questionnaire de Proust, ajoutez-y sa réinterprétation par Bernard Pivot et la touche personnelle d’Arthur Billerey: vous obtenez Trousp. Le Français, poète également actif dans l’édition romande, propose dans cette démarche personnelle de faire connaissance avec des auteurs par le biais de questions qu’ils piochent au hasard. De durée variable, le format invite à prendre son temps. Arthur Billerey accueille chez lui, et les invités, calés dans un grand fauteuil, semblent oublier par moments qu’ils sont filmés, ce qui offre des moments surprenants ou touchants. À voir notamment, Frédéric Pajak, Quentin Mouron ou Mélanie Chappuis. La chaîne proposera bientôt de nouveaux formats, l’un dédié aux professionnels du livre et un volet consacré à la poésie, inauguré par Jacques Roman.

Résidences numériques

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Pandémie oblige, les rencontres avec les auteurs du Prix de la ville de Lausanne ont trouvé refuge, en live, sur la page Facebook de Lire à Lausanne. La Ville vient de franchir un pas supplémentaire dans la promotion des auteurs locaux par le biais des réseaux sociaux en mettant sur pied des «résidences numériques», où un auteur lausannois, ou en lien avec Lausanne, invite dans son univers artistique à intervalle régulier, durant deux mois. Au menu: sa bibliothèque idéale, un texte inédit sur Lausanne, ou encore une visite d’une des bibliothèques de la capitale. Le poète et musicien Stéphane Blok, co-librettiste de la dernière Fête des vignerons, ouvre les feux depuis cette semaine, à raison d’un rendez-vous hebdomadaire jusqu’à fin avril. Il sera suivi par l’auteure et peintre Marie-José Imsand. «Comme internet est un peu devenue notre maison, nous voulions inviter le public à y retrouver un auteur sur une durée assez longue», motive Isabelle Falconnier, déléguée à la politique du livre. Crise sanitaire, ou pas. 

Plateforme poétique

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En 2018, une «Anthologie vidéo de la poésie romande» offrait à 30 poètes, dont le slameur Narcisse, une carte blanche de sept minutes pour partager leurs mots. Le contenu, hébergé sur Youtube, sera repris sur une nouvelle plateforme qui sera lancée le 22 mars dans le cadre du Printemps de la poésie. «Avec Ptyxel.net, nous souhaitons proposer un endroit pour accueillir toutes les contributions poétiques, dans l’idée de sortir des plateformes de streaming, où les contenus se retrouvent noyés au milieu d’autres qui n’ont rien à voir», remarque Antonio Rodriguez, instigateur du Printemps de la poésie, qui débute le 21 mars. Dans cette bibliothèque virtuelle figureront diverses collections: lectures de textes, entretiens ou encore clips poétiques alliant mots d’auteurs romands, lecture par des comédiens et réalisation professionnelle. 

La pionnière

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La bibliothécaire fribourgeoise Margaud Quartenoud se filme pour parler de ses lectures depuis 2011 déjà. Sa chaîne Margaud Liseuse fédère une large communauté de 70’000 abonnés. Dynamique, passionnée, elle partage ses bilans de dévoreuse de livres, ses tops et flops ou ses PAL (piles à lire) dans un style décontracté, comme elle le ferait face à une copine. Elle reprend aussi les codes de ce genre à part entière qu’est le «booktubing», qui inclut des défis comme le Book tower challenge (trouver, en un temps donné le deuxième tome de telle série, un livre à couverture bleue…). Ses genres de prédilection: le fantastique, la fantasy, la romance. Ses genres de prédilection: le fantastique, la fantasy, la romance, dans un rayon bien plus large que la Suisse romande.