Information détaillée concernant le cours

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Titre

La traduction et sa place dans l’histoire des idées linguistiques

Dates

5-6 octobre 2022

Responsable de l'activité

Ekaterina Velmezova

Organisateur(s)/trice(s)

Prof. Ekaterina Velmezova, UNIL

MER HDR Anne-Gaëlle Toutain, UNIBE

Avec la participation de la Prof. Irène Weber, UNIL

Intervenant-e-s

Dre Freddie Plassard, Maître de Conférences HDR, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.

Dre Janette Friedrich, Maître d'enseignement et de recherche, Université de Genève.

Description

L'importance des traductions dans l'histoire des idées – y compris dans l'histoire des idées linguistiques – est évidente. Déjà les toutes premières «traditions» linguistiques, y compris la «tradition» européenne («antique»), ont été formées en raison de l'accent mis sur la résolution d'un certain nombre de problèmes appliqués, parmi lesquels la traduction et l'interprétation jouaient un rôle manifeste. Par la suite, dans l'histoire des idées, les traductions de travaux linguistiques ont contribué à la diffusion d'importantes doctrines et théories, influençant le caractère même de l'évolution de l'histoire des sciences du langage (le déplacement des «centres» des principaux courants d'un pays ou d'une «tradition» intellectuelle à l'autre, l'émergence d'écoles et de nouvelles directions de recherches, etc.). Malgré toute la volonté des traductrices et des traducteurs de textes linguistiques de fournir une traduction correcte et adéquate, les erreurs étaient parfois inévitables, ce qui a souvent contribué à des interprétations erronées de certaines théories (un exemple manifeste est l'attribution à M. Bakhtine, dans les pays francophones, de l'intérêt pour la théorie de l'énonciation). Parfois, ce qu'on appelle aujourd'hui les faux amis du traducteur ont également joué un rôle crucial dans ce contexte. Cependant, il y a eu des cas où des erreurs de traduction ont été commises délibérément, ne serait-ce que pour donner plus de poids à certaines théories: les traductions de L. Lévy-Bruhl dans le contexte de la lutte entre les courants évolutionniste et diffusionniste dans les sciences du langage au début du XXème siècle peuvent servir d'illustration. Enfin, il est important de comprendre pourquoi l'intérêt pour la traduction de certaines œuvres linguistiques du passé est manifeste encore aujourd'hui, et quel peut être le danger d'un certain nombre d'approches de traducteurs dans ce cas: les traductions vers des langues d'Europe de l'Est des œuvres des représentants de l'École linguistique de Genève (Ch. Bally, A. Sechehaye) en donnent un exemple. D'autre part, les études traductologiques elles-mêmes attirent aujourd'hui de plus en plus l'attention en tant qu'objet d'étude des historien-ne-s de la linguistique: tant des mémoires de maîtrise que des thèses de doctorat sont de plus en plus souvent consacrés à l'analyse des théories traductologiques du passé. Enfin, nombre de celles et ceux qui étudient aujourd'hui la linguistique et l'histoire de la linguistique (les étudiant-e-s et les doctorant-e-s) travailleront peut-être par la suite comme traductrices et traducteurs et traduiront, en particulier, des œuvres linguistiques. Par conséquent, cette école doctorale leur sera utile pratiquement. Ainsi cette école doctorale permettra non seulement de sensibiliser les (futur-e-s) historien-ne-s de idées linguistiques à l'intérêt pour la traduction comme facteur important de l'évolution des sciences du langage, mais leur donnera aussi quelques outils qu'ils pourront par la suite appliquer eux-mêmes à la traduction des textes linguistiques du passé. Nous avons l'intention de publier les interventions des doctorant-e-s et des professeur-e-s invité-e-s, et cela sans l'aide financière de la CUSO

Lieu

Leysin

Information
Places

10

Délai d'inscription 12.09.2022
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