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Benjamin Constant, de Léonard Burnand: la complexité d’une âme inquiète

Benjamin Constant (huile sur toile), par Hercule Roches, vers 1820. Bridgeman Images

CRITIQUE - Le pionnier du libéralisme, a vécu comme un observateur engagé le bouleversement inouï provoqué en Europe par la Révolution et l’Empire.

Une vie qui a de faux airs de celle de Jean-Jacques Rousseau. C’est ce qui, de façon curieuse, vient à l’esprit en lisant le premier chapitre de cette biographie renouvelée de Benjamin Constant. L’auteur, l’historien Léonard Burnand, consacre en effet des pages émouvantes à la mère de ce dernier, décédée en couches à sa naissance et qu’il sort d’un oubli qui aurait pu être définitif, s’il n’avait exhumé des archives inédites. Comme le Genevois errant, Constant est né dans une famille suisse et protestante (à Lausanne).

Comme lui, la perte de sa mère, qui mourut alors que lui vécut, compliqua le rapport aux femmes (séducteur chez Constant, inhibé chez Rousseau). Comme lui, il connaît en France la célébrité d’un penseur politique doublé d’un homme de lettres. Comme lui, en effet, il est passé aussi à la postérité comme un écrivain de l’intime, inspirateur du romantisme: on lit encore son Adolphe, roman d’amour malheureux, comme on lit toujours les Confessions de Rousseau, canon de l’autofiction…

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