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Les Numerik Games d'Yverdon se déclinent sous forme virtuelle... avec du présentiel

Une couverture pour des oeuvres complètes de Lovecraft.

Comment faire quand on ne peut plus le faire? Telle est la question que se pose, sous différentes formes, le festival Numerik Games d’Yverdon depuis maintenant un an. L’édition 2020 s’est promenée dans le calendrier avant de disparaître, comme bien d’autres manifestations publiques. Enfin, pas tout à fait! La chose se déroule aujourd’hui sous forme numérique (ce qui peut après tout sembler logique), et en pièces détachées. Sept week-ends. Le premier a déjà eu lieu. Le second est prévu pour cette fin de semaine. Un thème le traverse. La programmation entière tournera autour de l’écrivain Howard Phillips Lovecraft (1890-1937). Une référence en matière de fantastique et de science-fiction.

Mais comment les choses se passent-elles, au fait? Le plus simple est de de le demander à Marc Atallah, l’homme de la Maison d’Ailleurs d’Yverdon. Il s’occupe aussi de ces jeux, qui en forment une émanation. «Le premier week-end s’est déroulé il y a trois semaines. Il avait comme figure centrale le Lyonnais Alain Damasio, qui reste lui bien vivant. Tout s’est passé par écrans interposés.» Avec un phénomène insolite. La chose n’a rien pour déranger mon interlocuteur, qui fait son pain quotidien du para-normal. «Certains internautes se sont connectés en direct. Mais il y a eu huit fois plus de gens pour suivre ces jeux en différé.» Autant dire que, provisoirement sans doute, les Numerik Games ne sont aujourd’hui plus liés à un lieu précis, ni à une présence simultanée. Ce qui constitue l’essence même d’un festival...

Des Murmures

Cette fois, du 26 au 28 mars, les choses s'annoncent d’une manière un peu différente. «L’essentiel demeurera pour des raisons sanitaires en ligne. Mais nous avons voulu aussi un peu de public réel.» Une manière d’ancrer le festival. Oh, bien sûr, vu la situation apocalyptique qu’on nous dépeint, il n’y aura pas des foules! «Nous allons proposer des visites insolites d’Yverdon, sur réservation obligatoire, à quinze personnes seulement.» Une manière modeste d’assurer ce qui pourrait s’appeler le continu. «Ce seront, au propre comme au figuré des Murmures». Autrement, il s'agira de «streaming», avec entre autre une conférence-lecture le vendredi soir sur Lovecraft, cet écrivain qui s’est aujourd’hui fait une énorme place dans le domaine de la fiction après avoir connu de son vivant un écho plutôt modeste. Il y aura également «un concert un peu étrange» et des jeux en tout petit comité dans le musée. J’ai nommé ici la Maison d’Ailleurs.

Et la suite? Eh bien aussi floue qu’en 2020! Il devrait y avoir un festival bien réel, «en réduisant la voilure.» Au mieux. «Ce serait présomptueux de notre part d’imaginer que les choses puissent revenir cet été comme avant.» Les prescriptions changent de jour en jour. L’idée d’un passeport vaccinal fait son chemin, mais elle se heurte aux réalités présentes de ce printemps. Les jeunes ne sont pas vaccinés. «Aucuns vrais Numerik Games ne s’annoncent. C’est trop compliqué. Il faut voir ce qui est possible, en se disant que tout ce que nous construisons à l’avance peut se voir chamboulé en dernière minute.» L’organisation suppose en plus des discussions avec la Ville, ce qui ralentit le procédé. «Nous travaillons pour l’instant face au vide.» La solution la plus simple reste, comme aujourd’hui, des week-ends «auto-portants». Le public semble vouloir suivre.

Pratique

Numerik Games, week-end Lovecraft, Yverdon-les-Bains, su 26 au 28 mars. Tél. 021 425 64 38, site www.numerik-games.ch avec le programme complet.