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Le «metaverse» de Facebook, à un pixel de la dystopie

Le géant américain fait sensation avec son projet de monde immersif. Une technologie qui permettra de «ressentir» la présence de l’autre, s’enthousiasme Mark Zuckerberg. Mais le rêve pourrait bien virer au cauchemar...

Mark Zuckerberg sélectionne la tenue de son avatar – son choix ne se portera pas sur le costume de squelette – dans le cadre d'une vidéo promotionnelle. — © Capture d'écran/Facebook
Mark Zuckerberg sélectionne la tenue de son avatar – son choix ne se portera pas sur le costume de squelette – dans le cadre d'une vidéo promotionnelle. — © Capture d'écran/Facebook

Imaginez seulement. Vous êtes installé dans votre canapé, les jambes étendues vers la cheminée. Au pied du sapin, un monticule de cadeaux autour duquel gravitent vos enfants sous l’œil complice de leurs grands-parents. Pourtant, Noël a failli tomber à l’eau. Vous êtes «cas contact», isolé par les autorités pour ne pas risquer de transmettre le coronavirus à vos proches. Heureusement, Mark Zuckerberg a sauvé la réunion familiale grâce à son metaverse, une technologie qui plonge les gens dans un monde virtuel. Chaque participant apparaît sous les traits d’un avatar grâce auquel il peut socialiser, jouer et travailler. Une fois équipée d’un casque de réalité virtuelle, votre petite famille serait ainsi rassemblée dans une maison de pixels, sans risque de projeter aucune gouttelette covidienne.

Cette scène pourrait se concrétiser dans un futur plus ou moins proche. Le patron de Facebook en est convaincu: son metaverse, en cours de développement, permettra de briser la frontière entre le réel et le virtuel, de chasser la froideur des visioconférences, de «ressentir» la présence de l’autre. Une promesse qui résonne dans une époque de distanciation sociale et de masques chirurgicaux. «J’ai toujours pensé que c’était le graal des interactions sociales», claironnait-il dans une interview au média américain The Verge.

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