Les habits digitaux de la poésie
A Morges, une exposition explore de nouvelles relations aux poèmes classiques par le biais du numérique
Tout comme les recueils de poèmes sont édités sur de beaux papiers vélins, la poésie 2.0 aspire à des écrins électroniques sur mesure aux propriétés exaltantes. C’est ce que veut montrer Code/Poésie, une exposition d’installations – souvent interactives – qui se tient au château de Morges.
Antonio Rodriguez, professeur à l’Université de Lausanne, président de l’International Network for the Study of Lyric et qui a lancé en Suisse romande, il y a cinq ans, le Printemps de la poésie, en est le curateur avec Sarah Kenderdine, professeure en humanités digitales et directrice de l’Art Lab à l’EPFL. Tous deux ont travaillé à joindre leurs disciplines, à «relier l’innovation au patrimoine», dit Antonio Rodriguez. Résultat, de passionnantes propositions côtoient des tentatives moins heureuses mais porteuses de promesses.