Pourquoi déboulonner des statues qu’on ne voit plus?

Le Mur des réformateurs au Parc des Bastions à Genève, manifeste identitaire pour la ‘Rome protestante’ lors du 400e anniversaire de Calvin. Le monument a été tagué d’un énorme ‘Où sont les femmes?’. Photo: Niels Ackermann
Le Mur des réformateurs au Parc des Bastions à Genève, manifeste identitaire pour la ‘Rome protestante’ lors du 400e anniversaire de Calvin. Le monument a été tagué d’un énorme ‘Où sont les femmes?’. Photo: Niels Ackermann

Suite à son travail sur les statues déchues de Lénine, le photographe Niels Ackermann remarquait que celles qui étaient retirées restaient très ancrées dans la mémoire locale alors que celles qui restaient en place passaient souvent inaperçues. Pour ce photographe romand (avec lequel je n’ai aucun lien de parenté mais auquel nous avons déjà fait appel pour notre Exploration sur le survivalisme), «nous voyons quelque chose de similaire se produire ces jours-ci avec les statues des confédérés américains ou des notables européens liés à la traite des esclaves:  tandis qu'ils tombent, ils sortent de l'oubli et reviennent au cœur de nos réflexions».

Nous nous sommes donc demandé ce qu’il en était des sculptures suisses, controversées ou pas. Quel est leur rôle dans nos rues? A quel point y sommes-nous sensibles, nous qui passons à leurs pieds tous les jours, souvent sans les remarquer? Niels Ackermann est donc parti sur les routes de Suisse pendant que je posais la question à des experts romands.

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